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Un Legacy à la sauce Hansen
9 septembre 2013

Chapitre 1. NO MAN'S LAND

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Sunset Valley - Dimanche, 8.00 AM

Extrait du Journal de Catalina Hansen

MUSIQUE D'AMBIANCE

Je ne sais plus comment c'est arrivé. Je crois que j'avais besoin de grands frissons, d'une aventure existentielle, d'un truc à achever, à réussir, à accomplir. Un truc unique et qu'on se raconterait, plus tard, comme une légende. Malheureusement, la réalité s'avère parfois plus difficile que ce à quoi on s'attendait.

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Alors ouais, je sais. "Partir de rien", ça fait partie de l'aventure. Mais on n'a pas idée de ce que représente le "rien" avant d'y être confrontée. Mon taxi s'est arrêté devant cette immensité verte, "Vous êtes arrivée", a dit le chauffeur, et comme il avait l'air sûr de lui et que c'était bien mon nom sur la boîte aux lettres je suis descendue et je me suis dit...

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"MAIS QU'EST-CE QUI M'A PRIS NOM DE ZEUS QUE VAIS-JE DEVENIR IL N'Y A QUE DU GAZON ET C'EST PAS PARCE QUE J'AIME LA NATURE QU'IL FAUT EXAGERER COMMENT VAIS-JE SURVIVRE ET QUE VAIS-JE  BLABLABLA MON DIEEEEU" En gros, je veux dire, c'est ce qui m'est passé par la tête. C'était un désespoir fulgurant, et j'ai eu envie de tout laisser tomber.

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Mais bon, 'faut pas déconner. Imaginez un peu ce qu'on aurait dit si j'avais abandonné dès le départ, hein ? Personne n'a prétendu que ce serait facile, et puis c'était mon idée, mon idée à moi. Personne ne me faisait confiance, mais moi j'ai eu la foi. Alors vous savez quoi ? Je m'suis dit "C'est pas grave ! Je vais tirer une tronche affreuse cinq minutes histoire de me détendre, et ensuite j'achèterai de quoi survivre avec les quelques simoléons qui traînent au fond de ma poche..."

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J'ai respiré un grand coup.

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Et je me suis remplie de pensées po-si-tives (en tant qu'amoureuse de la Nature et écolo, avec ça, je devrais me réjouir de passer mes nuits à la belle étoile et de ne gaspiller aucune ressource, non ?).  'Faut dire que j'ai l'habitude de ce genre d'exercice. Je suis, disons, un peu névrosée. Bon, pas mal névrosée. C'est ce que les gens disent alors qu'au fond, je suis juste un peu beaucoup angoissée. Et excessive, alors ça n'arrange rien. Du coup, parfois, entre deux crises, j'essaie de pratiquer la zen attitude.

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En l'occurrence, ma zen-attitude a porté ses fruits puisque j'ai pu faire quelque chose de productif, à savoir acheter quelques meubles et deux pans de murs. Le tapis, sous le lit, c'est juste histoire de ne pas me coucher avec les pieds sales (j'veux dire, QUI SAIT ce qui traîne sur ce gazon, c'est peut-être qu'un tapis mais grâce à lui je me sens protégée, parfaitement, Madame.) Quant au mirroir qui aurait pu sembler superflu, détrompez-vous, il n'en est rien. Si je développe une maladie de peau, même en vivant comme une clocharde, il faut que je sois au courant, hein, c'est pour ma sécurité.

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J'ai même une table, et une chaise avec ça ! J'avais entendu dire que d'autres commençaient dans la vie avec moins que ça, alors franchement, quel bonheur ! Quel soulagement ! Je n'aurais jamais pu me résoudre à manger sur mes toilettes. Ou pire, dans mon lit (les miettes attirent des bestioles qui attirent des bactéries qui attirent des maladies qui attirent LA MORT).

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Vers 10 heures, une espèce d'énergumène à poils longs a débarqué tout naturellement "dans" mon nouveau chez-moi. Mascotte de la fac, il paraît, cette fille est venue déposer un seau rempli de bibelots que, devinez quoi, je me suis empressée de vendre. J'en n'ai presque rien tiré, mais c'est déjà ça. 

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Et de toute façon, j'ai avisé le premier restau sur la carte pour aller trouver du boulot. Pas de temps à perdre, parce que le temps, c'est de l'argent ! Bon, pas que, et cette devise est nulle, mais la triste réalité exige un gagne-pain.

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J'ai décroché un poste assez rapidement. 'Faut dire que je suis un vrai cordon bleu ! La cuisine, ça me connaît, y'avait aucune raison que ça ne fonctionne pas.

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Et puis j'ai eu envie de découvrir un peu la ville et ses habitants, alors puisque j'aime le grand air (même si je n'en manque pas chez moi, hin hin hin), je suis allée au Parc Central. Et il est superbe ! J'étais ravie, franchement ravie. Je me suis dit que, finalement, c'était pas si nul que ça d'être venue ici.

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La pêche étant autorisée, je me suis même risquée à dégainer ma canne à pêche pour aller titiller quelques poissons... Bon, c'est visiblement pas ma spécialité mais ça m'a bien amusée. Enfin un peu.

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En jetant quelques coups d'oeil par-dessus mon épaule dans l'espoir de repérer un autre genre de poisson (vu ma situation, et surtout mon objectif, il vaudrait mieux que je me trouve un Monsieur Hansen vite fait), j'ai pu apercevoir quelques prises potentielles peu ragoûtantes.

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Je veux dire, regardez. Chemise insensée, verres fumés, petite moustache à la Gunther (pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de ce Monsieur), et une calvitie éblouissante. Et là, j'ai entendu...

"On aurait pu essayer de le relooker mais t'as raison, il ne donne même pas envie d'essayer."

Une Voix. Limpide, claire comme si quelqu'un s'était trouvé juste au-dessus de moi.

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A ce jour, j'ignore encore si c'est l'émergence d'une schizophrénie ou si une Voix s'est effectivement adressée à moi. Mais peu importe, j'étais trop occupée à pêcher pour m'interroger là-dessus.

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Il y avait d'autres poissons (métaphore) dans l'enceinte du parc, mais s'ils n'étaient pas vieux et chauves, ils  étaient tous accompagnés. J'ai songé à trucider ce bambin pour pouvoir m'approcher de son ô combien charmant père, mais je me suis abstenue histoire de faire bonne figure. Je doute que la ville apprécie le meurtre d'un enfant entre ses murs par une habitante vulnérable tout juste débarquée.

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En face du parc, j'ai entendu des cris. Il s'agissait en fait d'une manifestation, et j'ai aperçu trois mâles, mais de dos. Je me suis dit que j'allais y jeter un oeil, mais de face.

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Oui mais, hin hin, même pas le temps de vérifier leur tronche, aux petits poissons, parce qu'ils manifestaient visiblement CONTRE l'institution du mariage. En clair, ce devait être une réunion de libertins (au sens littéral) plutôt réticents à s'engager. Du coup, je les ai rayés de la liste (et de toute façon ils étaient moches).

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C'est alors que je l'ai aperçu. Muscles saillants, air mystérieux, petit bouc genre "oups, I'm so sexy" et cheveux encore plus flamboyants que les miens...

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J'allais jeter ma canne et fondre sur lui tel un rapace sur sa proie (décidément), mais c'est le moment qu'a choisi une autre vraie  proie pour agiter mon bâtonnet et monopoliser mon attention.

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Evidemment, il s'agissait d'un minuscule poisson de merde qui ne me rapporterait rien et j'étais vraiment scandalisée qu'un petit truc à écailles ait pu me détourner du prince charmant.

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Du coup, parce que j'étais très frustrée et que la pêche ça va cinq minutes, je suis allée à la bibliothèque du coin pour emprunter un ordinateur. En deux clics, je me suis retrouvée sur Adopteunsim.com et j'ai créé mon profil fissa.

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J'en ai aussi surtout parcouru pleins dans l'espoir, peut-être, de tomber sur celui du Prince mais pas de bol, il n'en avait pas. J'ai pensé à pleins de scénarios atroces, du genre "Il a une copine, trois enfants, il a 60 ans demain", j'ai rencardé Marty Keaton à la place par dépit et parce que, dans la liste, il était le seul à ne pas avoir les cheveux blancs, et puis j'ai tout éteint rageusement.

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Comme j'avais du temps à tuer et que je n'avais encore ni faim, ni besoin d'une douche, j'ai pris le temps de me changer les idées en me plongeant dans un livre de cuisine. Oui parce que, cordon bleu ou pas, il me faut apprendre les bases d'une bonne cuisine,  une cuisine de chef. Parce que c'est ça, mon véritable rêve. Devenir un célèbre chef cinq étoiles.

"Espérons que t'aies le temps de le réaliser, puisque tu dois nous pondre une héritière..."

?!! Je viens de l'entendre en direct, Mesdames et Messieurs, ce n'est pas du bluff. Mais d'où sort cette voix, nom de Zeus ?

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Enfin bref... Après avoir parcouru le tiers de mon bouquin (et avoir un peu boosté mes compétences en cuisine), j'ai été vérifier ma messagerie au cas où Marty m'aurait répondu. En toute honnêteté, j'étais désespérée de ne pas avoir recroisé le Prince et, puisque je suis un peu capricieuse, j'étais totalement fixée sur lui. Alors franchement, j'avais besoin de distraction... Mais pas Marty, apparemment, puisque ma boîte était vide.

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Et puis je me suis rappelé les beaux muscles du Prince... Je me suis dit "Peut-être que c'est un athlète et que je le croiserai au gymnase ?" J'ai un peu traîné les pieds, 'faut dire que j'avais assez peu d'espoirs, mais au point où j'en étais j'ai pensé qu'il fallait quand même tenter le coup. 

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Et là, tenez-vous bien, Messieurs Dames, le Prince est arrivé. Je vous jure, à l'instant où j'ai franchi le pas de la porte, il est apparu au coin de la rue et s'est avancé, tout charme dehors, jusqu'à l'entrée du gymnase. Sur le coup j'ai vraiment failli m'étouffer, d'autant que je n'avais pas relevé les tongs et le short de prime abord mais ON S'EN FOUT, il y aura toujours moyen de lui filer deux trois conseils quand il sera dans mes filets. 

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Mais je ne suis pas une aventurière pour rien : je l'ai attendu dans le hall le temps de reprendre mes esprits et lorsqu'il est entré...

"Oh, bonsoir. On s'est croisés tout à l'heure.

- Vraiment ? C'est étonnant que je ne m'en souvienne pas...

- Enfin je vous ai aperçu, quoi..."

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J'ai appris qu'il s'appelait Hank Goddard et il m'a suffit d'échanger deux mots avec lui pour comprendre sans l'ombre d'un doute que c'est un homme très charismatique. Je lui ai expliqué comment j'avais débarqué à Sunset Valley, comment je vivais sur mon pauvre terrain et la façon dont il m'avait obsédée toute la journée comment je l'avais aperçu près de la manifestation en pensant que ce serait chouette de faire connaissance. Ça l'a beaucoup fait rire, et je pense qu'il a apprécié ma franchise. J'ai aussi appris qu'il était flic et ça, c'est cool.

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Comme le contact était bon et que ma verve directe semblait fonctionner, j'ai décidé de passer à la vitesse supérieure. Je ne fais pas souvent ça, mais depuis que je suis arrivée ici j'ai l'impression que le temps m'est compté alors... Autant y aller franco. Je lui ai dit :

"- Hank, j'aimerais vraiment qu'on se revoie... Honnêtement, tu me plais beaucoup."

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Il a eu l'air gêné.

"Heu... Comment te dire ça ? Ça me ferait très plaisir mais... Enfin j'ai une fiancée et..."

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"Ouais, allez, file. Tu m'intéresses plus, finalement."

C'était pas vrai, évidemment. J'avais encore plus envie d'obtenir ses faveurs parce que je sentais que je lui plaisais aussi et que, qui que soit sa fiancée, elle était forcément nulle.  Du coup j'ai pris les choses sur le ton de l'humour et ça l'a fait marrer. Je me suis dit que c'était tant mieux.

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N'empêche que, comme je n'avais rien avalé depuis le matin, j'étais si affamée que j'aurais pu m'énavouir sur la place publique. Le gymnase est bien pourvu, alors je me suis servie une salade verte (bio, évidemment, parce que vous savez si ce n'est pas bio on meurt) et je me suis empiffrée en priant pour que Hank soit loin, très loin de cette scène triviale.

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Jour de chance : ce soir-là, il n'y avait que le sosie officiel de Johnny Halliday jeune. En le voyant, je me suis dit qu'il fallait vraiment que je réussisse à séduire Hank. Les autres habitants me font si peu envie...

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J'ai pris un temps pour faire le point. J'avais trouvé un boulot, rencontré Gunther, Johnny Halliday, et entre ces deux-là un Prince dénommé Hank. Mais le Prince était déjà amoureux d'une autre Princesse, alors j'étais désespérée. Et alors je me suis dit...

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A NOUS DEUX, HANK GODDARD, FUTUR HANSEN ! Heureusement pour moi (ou plutôt mon état psychique), Hank était toujours au gymnase, visiblement très occupée à entretenir sa superbe musculature. Le moment était idéal pour passer à l'attaque.

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Yeux de biche, petit sourire charmeur.

"Ça s'entraîne dur, à ce que je vois... Et pas en vain, vu ton corps d'athlète.

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"Bah... Merci."

Premier échec. Hank était censé être plus réceptif que ça à mon compliment mais à la place, il est resté là, à m'observer d'un air hagard.

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"Ecoute, j'ai peur de me montrer insistante, Hank, mais je t'apprécie vraiment, vraiment beaucoup, et je sais qu'on se connaît à peine mais si tu me laissais une chance de te montrer ce que je vaux, je t'assure que tu ne le regretterais pas et en plus ça va, je suis pas difficile à vivre ets'ilteplaitquittetafiancéeetépousemoiàlaplace."

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"Catalina... Arrête, c'est vraiment gênant, je suis pas ce genre de mec."

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"Mais si tu continues de me regarder comme ça... Je risque de me laisser aller..."

Mesdames et Messieurs, voici un comportement parfaitement ambivalent, totalement complexe et incroyablement incompréhensible. Hank a refusé mes avances, mais il s'est offert le droit de m'en faire. Heu... Houston, nous avons un problème. Comment réagir ?!

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"C'est vrai... ? Ça veut dire que je te plais, hein ?"

J'ai joué la carte de la bouche en coeur et de la voix toute douce et toute mignonne. Et oui, je l'ai manipulé, j'avoue tout.

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"Tu me plais, mais...

- Mais... ?

- ... C'est pas aussi simple. Il y a Pauline et... on vient à peine de se rencontrer."

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"T'as raison, je suis trop impatiente. C'est ma faute ! Restons-en là pour l'instant, on se reverra plus tard (et pitié ne l'épouse pas et ne lui fais pas d'enfant)"

 

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Et puis le Prince est reparti de son côté tandis que moi...

 

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Je suis venue retrouver mon petit squat de fortune pour consigner cette première journée consciencieusement dans mon journal. Ça fera office de relique quand, dans un siècle, mes arrières arrières arrières arrières ARRIERES (puissance infini) petits enfants penseront à celle qui aura vécu ici en partant de rien. 

 

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Et c'est avec cette pensée que je me suis endormie. Je me suis demandé à quoi ressemblerait ce terrain dans cent ans. 

 

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Mon chez-moi. Mon no man's land.

 

La suite ~

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Commentaires
M
très chouette ce legacy, c'est très agréable a lire, et jadore son commencement dans se monde de brute xD
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