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Un Legacy à la sauce Hansen
9 septembre 2013

Chapitre 2. CHEMIN DE CROIX

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

AMBIANCE

Il est de notoriété publique que la nuit porte conseil. En me réveillant ce matin, j'étais d'une détermination sans faille. 

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Tout en sirotant un jus de fruit -bio- sur mon immensse terrasse (huhu) et dans un bain de Soleil, j'ai établi mon programme de la journée. D'abord, c'était mon premier jour de boulot et j'étais décidée à mériter mon salaire. Du coup, je devais être au poil, et il me fallait une douche.

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Direction le gymnase, donc, où j'ai croisé Marty Keaton exhibant fièrement sa toute nouvelle progéniture. Pas étonnant qu'il ne m'ait pas contactée, le bougre, il avait déjà un plat sur le feu -et pas des moindres-.

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A son regard de père et d'époux fier, j'ai deviné que la gazelle qui suait tout son soûl sur les bancs de musculation était Justine Keaton, sa femme. Elle avait l'air de souffrir, mais elle aussi était sans doute déterminée. Déterminée à retrouver sa ligne d'avant-poupon.

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Et puisque les seuls mecs potables de cette ville sont tous, évidemment, déjà pris d'assaut et pères d'on-ne sait-combien d'enfants, j'étais d'autant plus concentrée sur mon objectif de base et la mission de toute ma vie : faire de Hank Goddard le père de ma lignée de successeurs. 

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C'est au pas de course que je me suis rendue au restaurant. Je ne pensais qu'à mon maigre salaire et à la possibilité de voir Hank, ce soir. Je lui dirais tout, je l'embrasserais s'il le faut, je le convaincrais de laisser tomber Pauline et de m'aimer à la place. Et il succomberait à mes avances, parce que je suis Catalina Hansen et qu'il est digne de porter mon nom. Na. 

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Il faisait déjà nuit lorsque je suis sortie. Ma première journée avait été un franc succès et je pouvais déjà m'attendre à être promue très bientôt. Prenant mon courage à deux mains, j'ai dégainé mon téléphone et j'ai appelé Hank.

"... Allô ?

- Hank ? C'est Catalina, ça va ?

- Heu... Ouais. Qu'est-ce qu'il y a ?"

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J'ai été déstabilisée par sa façon de s'adresser à moi, sèchement, comme si je le dérangeais. L'un de mes collègues (encore un moche, tiens, ça nous change) s'est mis à épier notre discussion et je me suis mise à balbutier.

"Heu... Ben... En fait je... Si je te dérange c'est...

- Dépêche-toi, s'il te plaît."

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"Ça te dit d'aller au Parc Central ? Il fait encore bon, je viens de terminer mon service et je...

- Je ne peux pas. Désolé, Catalina, 'faut que j'te laisse."

Et il a raccroché. Oui, Messieurs Dames, SUR CES ENTREFAITS Hank raccrocha.

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J'ai pris un taxi même si ça pollue et que ça me met de sale humeur, et j'ai fait comme tout le monde, j'ai hurlé un grand, très grand coup (comment ça, tout le monde ne fait pas ça ?)

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Comme si ma soirée n'était pas déjà assez désastreuse, j'ai dû sacrifier 6 Flouz de ma paie pour payer des factures. Vous y croyez, vous ? DES FACTURES. Pour du gazon. Ça coûte cher d'être clochard, dites donc.

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Enfin bon, j'ai quand même réussi à bien dormir et, le lendemain, tout en grignotant une tartine bio de confiture bio dans mon environnement bio, j'ai commencé à angoisser un brin.

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Il m'a semblé que quelque chose n'allait pas avec l'évier, ça faisait de drôles de bruit et je me suis dit "Ça va peut-être exploser et je vais mourir, ou peut-être qu'il y a un monstre prêt à émerger et je vais aussi mourir", alors je l'ai vérifié histoire d'être sûre mais il n'y avait rien.

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En examinant mon reflet, j'ai failli faire une syncope. Sur le coup, j'ai cru que j'avais été brûlée, contaminée ou que sais-je, mais en fait non, ma peau était juste plus dorée. Ça a son avantage de dormir au Soleil, c'est fou comme on bronze vite.

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Il m'a semblé que le bronzage ça m'allait plutôt pas mal alors je me suis dit, "On emmerde enquiquine Hank, et on se trouve un nouveau Prince", parce que quand y'en a marre y'a Malabar et qu'il y a sans doute pleins de mecs qui aimeraient sortir avec moi.

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Bibliothèque, le Retour. Adopteunsims.com, clic clic, Oh! Mais qu'est-ce ? Une invitation de Marty. Alors certes, il est jeune père, mais enfin il est encore potable et rien ne m'empêche de m'amuser (comment ça, je n'ai aucune morale ? Chacun pour soi, Dieu pour tous. S'il existe.)

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J'ai obtenu son numéro rapidement et j'ai décidé de l'appeler dans la foulée. Pas possible de stagner en attendant que Hank se décide à me laisser une chance, il faut bien que j'avance.

"Salut ! C'est Catalina. [...] Tu sais, Catalina, d'Adoptunsims.com. [...] Oui, voilà! Tu vas bien ? Tu veux... aller prendre un verre, discuter quelque part ?"

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"Hm... [...] Oui, oui bien sûr, je comprends. [...] Non ça ne fait rien. [...] Félicitations à vous, bon courage avec heu... Votre fils (j'aidéjàoubliésonnom)."

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C'est alors qu'une apparition cauchemardesque vint entraver le cours de ma paisible mon existence. Pauline Wan, première du nom, se tenait juste face à moi. Vu sa tenue, elle sortait du boulot. Pas question d'enfant, donc, enfin a priori... J'ai eu envie de lui sauter dessus avec deux possibilités : lui tirer méchamment les couettes ou la supplier de me laisser sa place à coup de "Quand Hank et moi serons riches nous t'offrirons 1/3 de notre fortune!", mais je me suis dit qu'aucune des deux actions ne serait utile et/ou efficace. En tout cas, au regard qu'elle m'a lancé, j'ai deviné qu'elle savait qui j'étais et ce que je voulais. Hin hin, tu n'es pas au bout de tes peines, ma jolie.

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Du coup, exit la Bibliothèque, j'ai préféré pouponner mon bronzage avant de me rendre au boulot. La piscine municipale est vraiment un endroit tranquille... Mais dénué de beaux mecs. Zut, à la fin.

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De longues heures plus tard, je suis sortie du boulot avec le coeur au bord de l'explosion, oui mais de joie. J'ai été promue Mouleuse d'épices (oui, bon...), et j'ai même reçu une prime. Hallelujah, enfin une bonne nouvelle, je me suis dit.

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Puisque j'étais folle de joie, j'ai réalisé que même un râteau de Hank ne pourrait pas me saper le moral. Alors, n'ayant rien à perdre, je l'ai appelé pour lui donner rendez-vous au parc et, peut-être parce qu'il a été interpelé par mon ton enjoué, il a accepté sans hésiter.

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Je me suis changée en vitesse et j'ai couru jusqu'au parc pour l'attendre. J'ai entendu quelqu'un s'approcher...

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ET LA, en me retournant, je me suis aperçue qu'il a osé débarquer en uniforme, c'est-à-dire en tenue sexy. Cherchait-il à tester mes limites ?

"Tiens, salut...

- Dites donc, Mademoiselle, c'est pas prudent de traîner seule ici à une heure pareille."

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"Très drôle, Monsieur l'officier. 'Faut dire qu'hier soir on m'a envoyée valser alors... J'attendais quelqu'un à qui je pourrais annoncer ma promotion, ce soir."

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Il a fait mine de ne pas entendre le début de ma réplique et puis...

"C'est vrai ? Bravo, Catalina, c'est une bonne nouvelle. Tu le mérites... Vraiment, tu mérites encore mieux.

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"Arrête, tu me flattes.

- Et quoi ? C'est mal ?"

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J'ai eu envie de le gifler. Il semblait prendre un malin plaisir à me faire tourner la tête, et ça m'amusait de moins en moins. 

"Hank, je ne sais pas sur quel pied danser avec toi. Tu sais ce que je veux, alors...

- Mais non, je ne sais pas, qu'est-ce que tu veux ?

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"Je veux que tu quittes Pauline et que tu sois avec moi, voilà ce que je veux. Je sens bien que tu ne l'aimes pas, cette fille, et que je ne te laisse pas indifférent."

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"Ok, ok ! Calme-toi. Si tu veux tout savoir, je comptais quitter Pauline de toute façon. Elle... m'a trompé. Je lui annoncerai demain et ce sera terminé. Si c'est dont tu as besoin pour être sûre que je tiens à toi..."

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"C'est vrai ? Prouve-le moi. Embrasse-moi, dis-moi qu'on est ensemble."

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"Catalina, t'es un peu dure... Je peux pas passer d'une relation à une autre comme ça, je te l'ai dit je suis pas ce genre de..."

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C'est à ce moment-là que j'ai craqué et que j'ai compris qu'en fait si, Hank pouvait saper mon moral même ce soir.

"Je ne te comprends vraiment pas...

- Eh, arrête. Je te demande juste un peu de temps.

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"Moui...

- Haha, allez, fais pas cette tête."

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"Je tiens beaucoup à toi... Mais toi, au juste, comment tu me prouves que tu tiens à moi ?

- Je suis à bout par ta faute, ça ne suffit pas ?

- Hm... Si."

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"C'est bien parce que t'as pas l'air convaincu..."

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Finalement, il m'a massée aussi comme pour me prouver une nouvelle fois qu'il tenait vraiment à moi (ou parce qu'il avait envie de me tripoter, qui sait). Et puis, comme il était tard, il a fallu qu'on rentre.

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Tandis qu'il s'éloignait, je lui ai crié, pour la blague "J'espère que vous ne m'avez pas menti, Monsieur l'officier !", mais il a marqué un arrêt comme si j'avais touché une corde sensible. Et puis il est reparti sans se retourner.

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Alors je suis rentrée en maudissant la Terre entière et en me disant que, finalement, ce challenge me dépassait peut-être un peu trop. J'ai pensé à tout laisser tomber, même Hank.

"Mais tu ne peux pas.

- Qui... Qui parle à la fin ?!

- C'est moi. Ta créatrice ?

- Ma créa.... QUOI ?"

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"Fais pas cette tête. Regarde, pour te consoler je t'ai acheté un vélo."

Et elle alla se coucher, sans un mot, parfaitement livide.

MOUAHAHAHAHA.

 

La suite ~

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