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Un Legacy à la sauce Hansen

17 septembre 2013

Chapitre 12. BAD ROMANCE

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Le lendemain, contre toute attente et à la plus grande déception de tous (cf. les visages ravis des aînés, ci-dessus), le bus scolaire est passé chercher ces derniers pour les emmener en classe. Peut-être que quelqu'un aurait dû dire à Abel que le chauffeur de bus n'y était pour rien...

- Abel, on n'était pas censés...

- Reste là, mini-crotte. J'm'en charge...

(PS : Aucun chauffeur n'a été blessé durant le tournage de cet épisode)

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Quoi qu'il en soit, ses négociations ont porté leurs fruits puisqu'à mi-chemin, Alexie et lui sont descendus du bus et repartis aussitôt jusqu'à chez eux. Pas d'arnarque, jour de neige c'est jour de neige ! Pour fêter ça, le sauveur du jour s'est octroyé une petite séance torture avec la plus faible de la famille : j'ai nommé Aubrey Hansen.

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Et au déjeuner, tandis qu'Alexie jouait dans sa chambre...

"C'est quand même bizarre, cette histoire. A son âge ? Abel, qu'est-ce que t'en penses ?

- J'en pense qu'Alexie nous avait demandé de garder ça pour nous..."

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"Eh, commence pas. C'est quand même important, comment tu veux que je cache ça à ta mère ? Notre fille n'est même pas pubère et elle interroge déjà sa sexualité, attends un peu que ta propre gamine te fasse le coup et dis-moi si tu serais capable de ne rien dire à sa mère. Ta femme. Non, franchement, c'est le genre de problème qu'on règle à deux.

- Problème... ? Tu vois un problème à régler, toi ?"

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"Bon, je suis pas d'humeur à m'engueuler avec qui que ce soit. Je parlerai à Alexie quand elle se sentira de le faire, ok ? Pas besoin de se faire la guerre, je vais faire comme si je ne savais rien. Mais vous, essayez de savoir ce qu'il y a. Elle est intelligente mais là elle a dû vivre un truc, avoir un déclic je sais pas... Je veux juste savoir d'où ça sort.

- Peut-être aussi que quelqu'un lui a foutu l'idée dans le crâne, à l'école par exemple ?"

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"C'est marrant, à vous entendre on dirait que vous le digérez mal. Si ça change quelque chose pour vous c'est triste. Et j'vous l'annonce, je vous empêcherai d'essayer de la changer."

Hank n'a rien répliqué. Abel venait d'annoncer la couleur. Il n'appréciait pas le ton avec lequel ses parents traitaient le sujet, comme si c'était tabou, comme s'il y avait quelque chose de dégoûtant là-dedans. Lui qui connaissait bien sa soeur et l'aimait telle quelle était déçu de constater que ses parents ne l'acceptaient pas aussi facilement que lui.

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Par ailleurs, Alexie n'était pas la seule à penser à sa vie amoureuse. En réalité, Abel avait précieusement gardé le numéro d'une babysitter qui était venue s'occuper d'eux, une fois. Espérant qu'elle ne serait pas devenue adulte entre sa dernière visite et ce jour-là, il l'a invitée, mine de rien, à venir passer un moment chez eux.

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La maison s'était aussi agrandie et il avait maintenant sa propre chambre. Elle était désespérément vide mais il pouvait au moins y inviter une fille sans peur du ridicule. "On n'a pas fini d'aménager ma chambre", c'est quand même plus classe que "Je partage un lit superposé avec ma petite soeur dans une chambre lilas à pois bleus."

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Quant à la petite soeur en question, elle avait décidé de prendre l'air et de se la jouer reine de la glisse, mais sur toboggan, cette fois.

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Et l'autre petite soeur allait maintenant sur le pot toute seule, comme une grande.

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L'invitée d'Abel est arrivée dans l'heure. Par miracle, elle était à la fois superbe et adolescente, et nous avons tous eu le coup de foudre. Oui, nous.

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Hank n'imaginait pas que son fils, son petit Abel dans sa couverture bleue, ait pu ramener chez lui une si plaisante créature (bien qu'elle soit déjà venue dans d'autres circonstances). Il était fier de lui, fier d'être son père et il revivait, par projection, ses premiers flirts à lui, sa propre adolescence.

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Cependant, Abel était bien conscient de la curiosité intrusive de son paternel et ne s'est pas fait prier pour inviter Christina, puisque tel était son nom, dans sa toute nouvelle chambre.

"Je te préviens, c'est un peu vide mais on sera plus tranquilles.

- Ça me va. Je te suis, alors."

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- Il a l'air d'avoir le trac.

- Le trac ? Mais, Monsieur Hansen, de quoi vous parlez ? Ha ha ! 

- Peu importe, rejoins-le vite.

Heureusement qu'Abel n'avait pas assisté à ça...

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Mais Hank semblait réellement perché. Ou songeur. Peut-être les deux.

"Ah, la jeunesse... Le temps passe si vite. Dire que je serai bientôt grand-père..."

Il s'emballait peut-être un peu trop, d'ailleurs. Quelqu'un lui avait-il dit qu'Abel n'était encore qu'un tout jeune adolescent ?

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En tout cas, laissant son père seul à ses délires, l'adolescent en question semblait bien décidé à jouer la carte de la sincérité. Et du direct.

"Ça me fait très plaisir que tu sois venue. Voilà, c'est pas par hasard que je t'ai invitée. Je... voulais te dire que... tu me plais. Depuis longtemps."

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"Quoi... ? Abel, qu'est-ce que t'es en train de dire ?

- Moi ?  ... Ah rien, je, c'était, heu. Hein ?"

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"Ça me touche beaucoup... Parce que tu sais, pour tout te dire, moi aussi je... Enfin... Tu me plais aussi."

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- Oh... Vraiment ? Dans ce cas je n'ai plus qu'à espérer que tu sois libre, j'imagine... ?

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- Bah justement, y'a bien un garçon qui m'a proposé de sortir avec lui mais je... j'ai refusé dans l'espoir que tu t'intéresses à moi...

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Abel, en grand séducteur, s'approchait sensiblement d'elle à mesure qu'elle parlait et rosissait.

- Je vois...

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- Dans ce cas, tu ne m'en voudras pas si je...

- Si tu... ?

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Et c'est ainsi que naquit, ce soir-là, une nouvelle romance au foyer Hansen. Mission réussie pour notre jeune Abel. ♥

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Mais la vraie question aurait été de savoir s'il aurait abandonné l'élue de son coeur pour aller à la rescousse d'Aubrey qui, malgré ses conseils, continuait de nouer une amitié avec le désormais célèbre Bonbec.

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Et puis, il ne fallait pas tellement compter sur Hank et Alexie qui, pour passer outre leur curiosité démesurée, s'adonnaient à une partie d'échecs.

- Papa... t'es sûr de toi, là ? C'est ça, ton coup ? REGARDE. Regarde bien l'échiquier, Papa, tu es SÛR ?

- Certain! Pour qui tu me prends ?

- Bon bah... Echec et mat.

- ... J'ai pas tout compris, là.

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Toutefois, l'heure n'était pas aux leçons d'échec ; Catalina venait de rentrer et, à en juger par l'expression froide de son visage, elle n'était pas de bonne humeur. Un brin stressé, Hank s'est tout de même risqué à aller à sa rencontre.

- Chérie... ? Ça va ?

- Heu... Ouais. Non.

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- Est-ce qu'on pourrait discuter tranquillement dans la chambre, s'il te plaît ?

Elle avait l'air de bouillonner. 

- Bien... bien sûr, Cat'. J'te suis.

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Et, sitôt la porte close, Catalina a tout bonnement fondu en larmes sous l'oeil médusé de son mari.

- Mais chérie, qu'est-ce qui t'arrive ?

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- Qu'est-ce qui m'arrive, hein ? Qu'est-ce qui m'arrive ?!! Je viens d'apprendre que tu as couché avec Morane, voilà, voilà ce qui m'arrive Hank ! Mon mari est un lâche, un imbécile et un menteur, VOILA CE QUI M'ARRIVE ! Et dire que je te faisais confiance, dire que j'ai cru que tu ne mentirais plus ! Ah ça, on m'y reprendra plus ! Alors, comment c'était ? Elle était meilleure que moi, n'est-ce pas, JE LE SAVAIS, ça y est, je le vois dans tes yeux, t'as même pas besoin de répondre ! Si tu veux me quitter vas-y, vas-y puisque tu l'aimes ! Ne nie pas, Hank, JE LE SAIS.

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Il savait que le mensonge serait inutile. Il était acculé. Et pour ne rien arranger, Catalina semblait dramatiser les choses, comme à son habitude.

- Ok, laisse-moi t'expliquer...

- M'expliquer...

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- Réfléchis bien à ce que vous allez me dire, Hank Hansen, parce que je ne suis pas d'humeur à encaisser d'autres mensonges, d'autres excuses vaseuses, alors ATTENTION. D'ailleurs si tu m'annonces que tu vas l'épouser ne le fais pas, prends juste tes affaires et va-t-en ! Salaud, SALAUD !

- C'est pas... un mensonge ni une excuse vaseuse. Rien que la vérité, d'accord ? Et arrête de dire n'importe quoi...

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- Mais bien sûr ! Et comment je fais, là ? Je te crois sur parole alors que tu m'as déjà menti DEUX fois ?! Encore, s'il s'agissait de mensonges insignifiants je pourrais faire un effort, mais comment, COMMENT veux-tu que j'entende ta vérité, hein ?! Et en plus COMMENT je vais faire, moi, pour savoir si vous vous êtes protégés ? Parce que VA SAVOIR, va savoir si cette allumeuse ne couche pas avec tout le monde, qui sait si tu m'as pas refilé un truc ! AH ! Ça me dégoûte !

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- Je l'ai fait pour toi !

- ... C'est une blague ? C'est ça ta vérité ?! T'AS PAS MIEUX EN STOCK ?!!

- La vérité c'est que Morane avait envie de moi et qu'elle a menacé de te renvoyer si je ne cédais pas à ses avances de vipère, et avec tes interminables congés, t'avais pas une seule chance de garder ton boulot ! Alors dis-moi, dis-moi ce que j'aurais dû faire ? 

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 - Quoi ? Attends, Hank...

- Je sais bien que je suis maladroit mais si tu y réfléchis bien, qu'est-ce que ça peut faire, hein ? Elle ne me plait pas, on ne se voit pas, elle n'est personne, j'ai agi comme s'il s'agissait d'une corvée, et c'est pour toi que je l'ai fait, pour toi, toi que j'aime en comparaison et à qui je me voue corps et âme ! J'en ai marre de passer pour un monstre quand je cherche seulement à te protéger !

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- J'ai seulement accompli un acte trivial sans saveur, ni implication, ni conséquence, pour que tu puisses réaliser ton rêve. Je voudrais juste que tu le comprennes.

- STOP ! Stop. J'entends ce que tu me dis, mais tu ne peux pas comprendre en quoi je peux être blessée ? Et moi, hein, si je couchais avec ton supérieur, moi ? C'est peut-être ce que je devrais faire, d'ailleurs, ça remettrait les comptes à zéro ! Ou pas, hein, qui me dit, en fait, que tu n'as pas couché avec TOUTES les femmes du quartier ?

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- Non, là, t'exagères...

Ce n'était pas peu dire.

- C'est toi qui le dis, et ta parole ne me semble pas très fiable.

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- S'il te plaît, promets-moi juste d'y réfléchir. Et d'essayer de me pardonner.

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- Mouais. J'y réfléchirai après avoir tiré tout ça au clair. Dans ma tête. Et crois-moi, c'est pas gagné.

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Décidément, l'ambiance n'était pas à la joie au foyer Hansen. Heureusement qu'Aubrey était là qui venait d'apprendre à marcher.

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Cependant, Catalina était bien loin de ses préoccupations de mère et était toute focalisée sur ses questionnements de femme et d'épouse. Elle se sentait plus en colère que triste, plus vexée que blessée, et elle comprenait que Hank avait sans doute agi très maladroitement. Mais pouvait-elle lui pardonner ? Recommencerait-il si elle le faisait ? "C'est peut-être un complot", elle pensait, "peut-être que quelqu'un cherche à ruiner ma vie de famille. Les salauds... Vous n'y arriverez pas." Elle exagérait sans doute un brin.

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Le lendemain, et suite à cette nuit riche en émotions, c'est un Abel radieux qui a émergé de sa chambre. Pas dupe, et visiblement jalouse, Alexie ne s'est pas fait prier pour tenter de lui arracher deux trois infos.

"Qu'est-ce que t'as à sourire comme un benêt ? Ça te donne vraiment l'air stupide. C'est une sorcière ou quoi, cette fille ? Ça y est, t'es amoureux, tu vas devenir chiant et parler d'elle toute la journée ?"

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"Oh là, tu te calmes ? Cette fille a un prénom, pour commencer, c'est Christina. Et ensuite qu'est-ce que ça peut bien te faire ? C'est ma vie privée, ça. D'ailleurs moi je n'ai rien dis du tout, c'est toi qui viens de m'agresser gratuitement."

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"J'm'en fous de ta vie.

- Ouais, d'accord, si tu le dis..."

Le klaxon du bus scolaire les força à en rester là, et ce n'était sans doute pas plus mal.

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Catalina, comme Alexie, était d'humeur maussade. Avec la colère, et pendant la nuit, était venue l'envie de vengeance. C'est donc sans appétit qu'elle a englouti son bol de céréales en songeant à un moyen de faire payer Hank pour sa trahison.

 "Le meilleur moyen serait de coucher avec un autre mec. Ouais. Ce serait 50/50, ex aequo. Ça lui ferait les pieds, tiens. Je drague un inconnu et hop! Dans son lit. Facile. Ou alors... ou alors je tue Morane. Comme ça, s'il l'aime, je le saurai tout de suite, je saurai s'il est triste. Oui mais comment faire, je ne peux pas... Mon Dieu, à quoi je pense ? Ah c'est bien les hommes, ça, nous transformer en monstres assoiffés de sang ! C'est ce que je dirai au tribunal. Je dirai que c'est sa faute à lui. S'il n'avait pas couché avec elle, elle serait vivante. Et toc. Ou alors... je ME tue ? Comme ça il s'en voudra toute sa vie ! Pas mal ça... Mais je suis pas sûre de vouloir mourir, QUI SAIT ce qu'est la mort en réalité. Et puis mes enfants... ARGH ! Quel choix difficile !"

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Et quelques heures plus tard...

"Voilà. Je vais rester à la bibliothèque jusqu'à SUPER tard, tellement tard qu'il croira que je suis avec un homme, ou alors que j'ai fui avec Aubrey, OU ALORS que je me suis suicidée, ou bien que j'ai tué Morane. Ha ha, quel plan parfait."

C'était une vengeance nulle, mais au moins personne n'allait mourir.

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Ne se doutant de rien, Hank est rentré du boulot et a retrouvé sa petite Alexie, seule à la maison.

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"Bah, où sont ta mère et ta soeur ? Et ton frère ? C'est fou, ça, te laisser toute seule, ici... Ils t'ont dit ce qu'ils allaient faire ?"

Alexie n'étant absolument pas dans la confidence, elle n'était pas plus avancée que son père.

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"C'est bon, P'pa, je sais me débrouiller toute seule. T'inquiète pas, ils sont sans doute allés faire une course." Elle pensa qu'Abel, quant à lui, devait probablement être avec Christina, cette sorcière.

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Et elle avait raison ! Les deux amoureux s'étaient retrouvés au parc pour profiter du festival d'hiver ensemble. L'amour donne des ailes, paraît-il... C'est sans doute grâce à ce pouvoir miraculeux qu'ils ont pu, à mains nues, bâtir un igloo digne de ce nom.

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Après quoi, pour se réchauffer, ils ont enfilé leurs patins pour un tour de glisse sur la piste... Mais pas ensemble. Visiblement, Christina a préféré la compagnie d'une vieille femme alors, par dépit, Abel est allé tournoyer avec une adulte dont il ne connaissait même pas le nom. Et là, il a réalisé qu'il avait une petite amie tout à fait spéciale. Et altruiste.

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Pendant ce temps, au foyer Hansen, Alexie avait décidé de se changer les idées. Elle a donc téléphoné à Lorie pour l'inviter à passer la nuit à la maison, mais si pour cette dernière il ne s'agissait sans doute que d'une invitation innocente notre petite rouquine, elle, était singulièrement nerveuse à l'idée de partager sa chambre avec son amie. D'ailleurs, par chance, Lorie avait accepté sa proposition sans hésiter.

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"Bon, j'te préviens, l'ambiance est pas au top en c'moment. En plus ma mère est pas rentrée et mon père va mourir d'inquiétude... On ferait mieux de filer en douce jusqu'à ma chambre.

- D'accord ! C'est comme une mission secrète ?

- Heu, ouais. Mais elle est pas secrète."

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Et ainsi les deux fillettes s'adonnèrent chacune à un jeu tout en discutant de choses et d'autres. Lorie semblait particulièrement charmée par le petit Bonbec...

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Et au même instant, au Parc Central, Abel s'apprêtait à rentrer après avoir posé une ultime question à sa bien-aimée.

"Dis-moi... Aller au bal de fin d'année avec moi, ça te brancherait ?"

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"Quelle question... Evidemment, ça me branche."

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Ils se quittèrent donc, une nouvelle fois, après avoir échangé un baiser langoureux et décidé de se revoir.

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Du côté de Catalina, la soirée était un peu moins amusante. Elle avait passé des heures à lire et ne semblait toujours pas décidée à rentrer. Il fallait que Hank s'inquiète, qu'il s'imagine des scénarii horribles, effrayants, il fallait qu'il réalise combien elle était importante à ses yeux ! "Souffre, mon amour, souffre bien, inquiète-toi comme il faut."

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Aubrey, en tout cas, était sage comme une image et passait tranquillement le temps.

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Hank n'était toujours pas doué aux échecs mais il profitait de son bouillonnement intérieur pour se tuer à la tâche. Il ne voulait pas penser à Catalina, à ce qu'elle était peut-être en train de faire. Elle n'en savait rien, mais son plan fonctionnait parfaitement ; Hank l'imaginait déjà dans les bras d'un autre, ou loin, sur la route avec sa petite Aubrey. Il se rassurait en pensant que jamais sa femme ne partirait en abandonnant ses aînés, mais qui sait ce dont elle était capable...

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Au même endroit, au même moment, Alexie et Lorie s'apprêtaient à se coucher. Mais avant ça, la petite génie en herbe, tout heureuse d'avoir Lorie à ses côtés jusqu'au lendemain, n'a pas résisté à l'envie de lui déclarer explicitement son amitié.

"Tu sais, je suis vraiment contente que tu sois venue. J'ai pas trop de copains à l'école, t'es vraiment ma seule copine. Je t'aime beaucoup. J'espère que... on sera amies pour longtemps."

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"Je vois pas pourquoi on arrêterait d'être copines, y'a pas de raison ! T'es ma seule amie toi aussi, les autres j'les aime pas, et c'est recto verso."

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"Heu... je crois qu'on dit vice versa, pas recto verso.

- Ah oui, ha ha! Pff, recto verso, n'importe quoi !"

L'émotion, sans doute.

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C'est seulement à ce moment que Catalina s'est enfin décidée à rentrer. En l'apercevant, Hank n'a pas perdu une seconde et a fondu sur elle tel un rapace sur sa proie.

"Mais où t'étais passée, enfin, j'me suis fait un sang d'encre ! Aubrey doit être crevée, tu sais ? Et ce froid, en plus... Qu'est-ce que tu as fait ? Vous étiez où ?"

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"Heu j'suis fatiguée Hank, tu m'excuseras, je vais me reposer. Et je fais ce que je veux, à ce que je sache." Elle ajouta, en chuchotant. "Attendons que les enfants soient couchés, tu veux ?"

Derrière elle, Alexie, qui était venue saluer sa mère après l'avoir entendue, semblait prise dans une discussion passionnante avec...

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Christina ! Eh oui, les tourtereaux n'avaient pas eu le courage de se séparer tout de suite et Abel l'avait invitée à dîner chez eux avant de rentrer. Et d'ailleurs, c'était lui derrière les fourneaux ! Quel homme, n'est-ce pas ? Quant à Alexie, elle semblait déjà douée dans l'art de jouer les hypocrites.

"Je suis VRAIMENT contente pour mon frère et toi, FRANCHEMENT t'as l'air d'une fille GENIALE, t'es trop cool comme belle-soeur j'te jure, d'ailleurs la chapka blanche là, sur ta tête en permanence, moi j'trouve ça VACHEMENT stylé.

- Woa... Eh bah merci !"

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"Héhé... De rien..."

Elle n'a même pas remarqué que ses parents semblaient pris dans une impasse, et Abel non plus.

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Du coup, chacun est allé se coucher... certains le coeur plus léger que d'autres.

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Et dans la chambre conjugale...

"Cat'. On peut discuter, s'il te plaît ?

- Mhm ? De quoi ?

- Arrête ça. Pose ton livre, s'il te plaît."

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Il a d'abord attendu de l'entendre s'exécuter, puis a repris calmement.

"Si on continue comme ça, notre couple va tout simplement tomber à l'eau. Et nous avons trois enfants, Catalina. Je ne sais pas à quoi tu as joué, ce soir, et d'ailleurs je me moque de ce que tu as pu faire, mais il faudrait que tu sois plus adulte. Tu avais Aubrey avec toi, tu te rends compte ? On n'implique pas les enfants des des histoires d'adultes..."

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"Attends attends..."

Elle avait l'air froissé. Tendu, Hank s'est immédiatement relevé.

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"Tu essaies de faire quoi, là ? Me donner une leçon de morale ? Tu peux me dire qui d'entre nous deux a trompé l'autre ?"

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"Ecoute-moi bien, j'ai plus l'âge pour ces conneries, moi. Je t'ai déjà expliqué la dernière fois pourquoi j'avais fait ça et ce qu'il en était exactement. Tu ne veux pas me croire ? Tant pis. Tu veux jouer les adolescentes jalouses et torturées ? Tant pis ! Moi je pense à mes enfants avant tout et tout c'que j'veux, c'est qu'ils grandissent dans une maison tenue par des parents responsables qui savent se tenir et régler leurs problèmes comme des grands. Si tu t'en sens incapable, alors on ferait mieux de se séparer, parce que je ne supporterai pas tes crises, ni de passer mes soirées à me demander ce que tu fais avec ma petite fille."

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"Hank, tu es sérieux ? Nous séparer ? Tu vas quand même pas me quitter alors que c'est toi qui m'as trompée, j'veux dire ça devrait être à moi de dire ça normalem..."

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"Mais tu n'écoutes pas ce que je dis ou quoi ? Je devrais t'enregistrer pour que tu t'entendes ! Il n'y en a que pour toi ! Je te parle de nos enfants, et tout ce que tu trouves à répondre c'est que ça devrait être à toi de me quitter ? Quel âge as-tu ? 16 ans ?

- Tu n'imagines pas comme c'est difficile..."

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"Pardon ? C'est facile pour moi, peut-être ? Je te signale que je ne sais toujours pas où tu étais, ce soir, et que je n'ai même pas fait de crise pour le savoir.

- J'étais... à la bibliothèque..."

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"T'as raison, je suis ridicule. J'ai voulu que tu t'inquiète exprès, je voulais que tu souffres... Comme moi... Parce que je t'aime, Hank. C'est paradoxal mais..."

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Il ne l'a pas laissée poursuivre. Aubrey ne devait rien comprendre au spectacle qu'on jouait devant elle ; d'abord ça crie et ensuite... ça s'embrasse ?

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"Je t'aime.

- Je...

- Je vais te laisser du temps. Du temps pour penser, pour réfléchir, pour savoir si tu es capable de me pardonner, si on peut avancer, élever nos enfants et vieillir ensemble. Réfléchis bien, Catalina. Selon ta réponse, on prendra les décisions qu'il faut. En ce qui me concerne tu sais déjà tout. Notre avenir est entre tes mains."

Ainsi s'acheva cette soirée au foyer Hansen. Désormais, il ne restait plus qu'une décision à prendre et elle revenait à Catalina... Que choisirait-elle ? Fallait-il quitter Hank, ou lui pardonner ?

Réponse au prochain épisode. ;)

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16 septembre 2013

Chapitre 11. REVELATION

 

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Rapport de Supervisation du Legacy Hansen par Redrum

AMBIANCE

Dimanche matin. La journée s'annonçait tranquille, semblable à toutes les autres. Cependant ce jour-là, contrairement aux autres, Hank s'est offert le luxe de déjeuner avec son fils pendant que sa femme, tranquillement assise, dévorait un livre et que sa petite dernière secouait violemment un lapin rose qui n'avait pourtant rien demandé. Chacun savourait la quiétude d'un jour sans école, sans travail pour Hank, et Catalina se réjouissait de cette matinée calme en famille.

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Pour Alexie, un dimanche tranquille incluait visiblement de s'acquitter de ses tâches scolaires ; c'était décidément une petite fille studieuse, intelligente et perspicace, pour qui casse-tête rimait avec plaisir, et elle était en outre déjà très autonome.

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A l'instar de son frère, elle se montrait très attentionnée envers Aubrey, sa petite soeur, et passait parfois du temps avec elle au grand bonheur de leurs parents.

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"Et là, elle se retourne et... BOUH !

- OUH ! "

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 "Maman, 'faudrait peut-être lui apprendre à parler tu crois pas ? J'ai dit BOUH, pas OUH, Aubrey ! Bref, et ensuite..."

Elle avait une façon de parler franchement, parfois brusquement mais de telle manière qu'on ne se sentait jamais heurté, et Aubrey aimait beaucoup jouer avec elle.

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Depuis qu'il était devenu un pleinement adulte, Hank traversait une crise existentielle qui se manifestait, entre autres, par une tendance à examiner régulièrement et très scrupuleusement son visage pour suivre en direct l'évolution de ses rides. Le pauvre n'était plus sûr de son sex-appeal, et son moral en avait pris un coup. Dure, la vie de beau gosse...

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Fort heureusement, entre deux séances de paranoïa, il était quand même capable d'assurer son rôle de père responsable, n'est-ce pas, et puisqu'Alexie s'était plainte que sa soeur n'était toujours pas capable de répéter correctement, il a décidé d'en découdre avec ce foutu langage une bonne fois pour toutes. Abel et Alexie en ont profité pour inviter respectivement Lorie et Léon, des copains d'école dont ils espéraient se rapprocher un peu... En toute innocence, ça va de soi.

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Le temps de les convaincre de bien vouloir passer l'après-midi chez eux, la petite dernière maîtrisait enfin parfaitement la langue de Simolière (Sim, Molière, voilà voilà) et a même eu droit à un court répis en compagnie de... Bonbec, le doudou malsain.

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Par chance, Papa Hank veillait au grain et s'est attaqué à une autre étape de l'éducation de sa fille : la marche sur deux pattes, rien que ça. Maladroite, comme son frère, Aubrey a eu quelque peine à ne pas trébucher mais persévérait avec force détermination.

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Et puis, ils sont arrivés. Léon et Lorie avaient accepté de venir mais, contre toute attente, l'ami d'Alexie était déjà un adolescent bien abouti. Ça ne la dérangeait pas outre mesure parce qu'elle n'avait de toute façon que peu d'amis ; elle trouvait les enfants de son âge stupides, pour la plupart, excepté son frère qu'elle aimait beaucoup.

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"... gros comme ça, le truc, et il planait au-dessus de moi en faisant des bruits affreux, j'te jure, j'ai failli mourir !

- Tu m'étonnes... Il fallait m'appeler, je t'aurais protégée ! Moi j'ai peur de rien !"

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"Regarde-le, il essaie de l'impressionner mais je vais te dire un secret : Abel, y'a un truc qui lui fait SUPER peur, et y'a que moi qui le sais. Tu sais c'que c'est ?

- Non, dis-moi ?

- Bonbec.

- Hein ?

- Bah Bonbec, son doudou ! Bon, attends, je vais les embêter un peu."

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"Rah, les garçons, toujours à jouer leurs intéressants. Tu t'appelles comment ? Moi c'est Alexie !

- Heu... Lorie.

- Tu sais très bien comment elle s'app...

- C'est super joli, tes cheveux, comment tu fais ?

- Je mets juste une pince. (Silence) Mais c'est nul, tes tresses sont beaucoup plus belles !"

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"Heu ok, je vais vous laisser parler de vos trucs de filles, je crois...

- Bah quoi, t'es jaloux parce que tu peux pas te coiffer ?

- Tais-toi, mini-crotte.

- Pfeuh, toi-même !"

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Abel parti, Alexie a donc pu faire un peu connaissance avec Lorie. Enfin, à sa manière.

"Cap ou pas cap de jouer à chat dans la neige ?

- Carrément cap !

- Montre-le, alors."

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Les deux fillettes se sont donc lancées dans une course poursuite endiablée... Enfin, pas tant que ça. Il faisait beaucoup plus froid que ce à quoi elles s'étaient attendu et elles s'enfonçaient profondément dans la neige à chaque pas qu'elles faisaient. Alexie s'est donc rendue assez rapidement, suppliant sa nouvelle amie de bien vouloir l'attendre.

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"Attends, j'en peux plus ! ... Franchement, la neige je trouve ça génial. Pas toi, Lorie ?

- L'hiver c'est ma saison préférée alors forcément, je trouve ça génial !"

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"Ah oui, bon, dans ce cas... Fuu... Je suis morte...

- Quoi mais t'es nulle, on a couru deux minutes !

- Ouais bah même. Viens, on va voir ce que font les garçons."

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En l'occurrence, les garçons disputaient une partie d'échecs les plongeant visiblement dans d'intenses états méditatifs.

"Hm... Pas mal joué, ça, petit...

- Attends un peu de voir ce que je te réserve. Et le petit s'entraînait déjà aux échecs quand tu jouais avec tes couches, au passage."

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Alexie, pour qui les échecs n'avaient presque aucun secret, se fendait intérieurement la poire en les observant, tous sourcils froncés, au-dessus de leurs pions.

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"Bon bah, ils jouent aux échecs. Tu les verrais, c'est trop drôle ! Mais viens, mon frère doit souffler ses bougies, c'est son anniversaire ce soir ! Va y avoir du gâteau.

- C'est vrai ? Trop cool !"

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Pile à ce moment, Catalina a été promue Goûteuse, échelon 4 de sa carrière, Messieurs Dames, attention ! Mais ce qui la préoccupait en réalité était l'anniversaire de son aîné, c'est-à-dire précisément celui qu'elle était en train de manquer.

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Toutefois, avec ou sans sa mère, Abel s'est présenté devant ses bougies sous les clameurs d'une foule enflammée. Déjà, l'adolescence... Hank réalisait à peine : comment ce moment avait-il pu arriver si vite ?

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Un peu paniqué il s'est retrouvé, comme de coutume, enveloppé dans une pluie d'étincelles...

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Avant de se transformer en beau gosse de la mort qui tue OMG un adolescent frais et resplendissant !

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Il ressemblait énormément à Catalina, c'en était presque troublant. Le passage devant le miroir n'aura en tout cas pas eu raison de sa crinière blond vénitien.

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Déçue de ne pas être arrivée à temps, Catalina a fondu sur son fils, très émue elle aussi d'assister à ce changement aussi fabuleux qu'inquiétant. "Le temps passe-t-il si vite que ça ?", se demandait-elle en observant sa réplique masculine.

"Si tu savais comme je m'en veux de ne pas avoir été là.

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"Maman, combien de fois je vais devoir te le dire ? Tu t'en fais vraiment trop. Arrête de culpabiliser, tu bossais.

- Hm... Et d'ailleurs j'ai été promue..."

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"Bravo, 'Man, je suis fier de toi.

- Moi aussi, mon poussin. Joyeux anniversaire."

A cet instant, la soirée où Abel avait hurlé à la face de sa mère semblait infiniment lointaine.

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Cette soirée-là, en revanche, ne s'est finie que très tard pour tout le monde ; même la petite Lorie, qui avait pourtant école demain, n'est rentrée -seule...- qu'à 3h du matin. Quel courage ! Et quelle honte pour les Hansen de ne pas pouvoir la faire dormir sur place...

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Lorie avait néanmoins eu de la chance et elle n'était pas la seule : à cause de la neige, l'école et le lycée étaient tous les deux fermés. Abel a pensé, et à juste titre, que cette journée lui permettrait de passer un peu de temps avec sa soeur. Comme il souffrait de devoir déambuler chaussé de lapins moches roses, le salon de beauté apparaissait comme une option attrayante. Il était d'ailleurs persuadé que sa soeur serait folle de joie à l'idée de faire un peu de shopping.

"Comme ça on se refait une petite garde-robe et ensuite on peut faire un tour au Festival d'Hiver. Ça te branche ?

- Mouais..."

Pour une Alexie folle de joie, il pouvait repasser.

"Y'a une condition."

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"Condition ? Eh c'est pas comme si j'étais forcé de t'emme...

- 'Faut que j'te parle d'un truc mais tu dois pas le répéter. Enfin peut-être que si je sais pas, enfin j'en parlerai pas tout de suite, peut-être ce soir, peut-être à Papa. Mais pas à Maman, ok ?

- Bah... Moi ça me va. Rien de grave, hein, mini-crotte ?

- Mais non !"

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"Cool. BLBLBLBLBLBLBL. Je m'appelle Alexie et j'ai des trucs à cacher, BLBLBLBLBL."

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"Gnagnagna je suis Abel et j'ai des chaussons en forme de lapins roses !"

L'anniversaire d'Abel n'avait de toute évidence rien changé entre eux.

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Affrontant la neige, ils se sont alors mis en route vers le centre-ville, direction la station de relooking.

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Puis, chacun leur tour, ils ont procédé à une étude minutieuse de leur morphologie et de leur... Non, pas du tout. Ils ont juste réfléchi à ce qu'ils pourraient mettre de pas trop moche. Abel avait l'air d'avoir une piste...

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Quant à Alexie, franchement, elle n'en menait pas large.

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Pendant ce temps, au foyer Hansen, Catalina achevait l'éducation de sa fille puisque le temps semblait les prendre de court, ces temps-ci. Pas question, donc, de laisser Aubrey grandir sans savoir se tenir sur deux jambes.

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De son côté Hank, qui complexait toujours sévèrement au sujet de ses rides, trouvait pourtant toujours le temps de distribuer des râteaux à la pelle (HOHOHO).

"Cor... Cornélia Gothik, vous dites ? Mon Dieu non, non certainement pas. Pardon, merci, je veux dire, au revoir."

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Entre temps, les deux aînés venaient tout juste de terminer leur séance relooking. A cause du froid ils n'ont pas pu se montrer tout de suite leurs tenues respectives mais tous deux semblaient satisfaits du résultat.

"Bon, on fait quoi ? On va au Festival ?"

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"Carrément, 'faut que je teste le Snowboard, j'en rêve depuis trop longtemps !

- Le snowboard ? J'essaierai !"

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Mais sur place, Alexie avait un petit creux et a donc pris la liberté de s'acheter quelques ailes de poulet épicées.

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Abel, en revanche, n'a pas perdu une seule seconde : direction la rampe pour une petite dose de sensations fortes. (Je ne sais pas vous mais moi, je le trouve diablement sexy sur cette photo).

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La cadette s'est toutefois rattrapée plus tard et se l'est jouée reine de la glisse quelques minutes avant de rentrer.

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Profitant de sa journée jusqu'au bout, elle a d'ailleurs préféré rentrer seule et à vélo tandis que son frère...

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... A préféré le taxi. Ne serait-ce pas à cause de la conductrice, par hasard ?

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Sitôt rentré, il a fièrement exhibé sa nouvelle tenue. Rien de folichon, mais il préférait de loin ces fripes à celles qu'il portait la veille.

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Alexie se préocupait peu de son style et avait opté pour des vêtements simples et confortables. Abel l'avait charriée un peu, l'accusant de ne pas être assez coquette, pour une petite fille, mais elle avait défendu ses choix bec et ongles. Rien ne valait des bottes de pêche et un pantalon résistant pour survivre au mode de vie d'un enfant, et tant pis si d'aucuns se moquaient d'elle.

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Le grand frère est ensuite allé retrouver son autre petite soeur, laquelle s'amusait gaiement avec Bonbec.

"Ne joue pas trop avec lui, p'tite chose... Cette poupée bizarre...

- Bi-zarre ! L'est bizarre la poupée ?

- Ouais, très bizarre."

Alexie n'avait pas menti. Bonbec, avec ses histoires d'invisibilité, avait tout simplement traumatisé Abel lorsqu'il était enfant et il s'en méfiait depuis comme de la peste, simplement parce qu'il ne savait toujours pas s'il avait imaginé son doudou vivant, auquel cas il serait fou, ou s'il l'avait vraiment été, auquel cas c'était étrange...

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"C'est bien, mon grand, c'est vraiment gentil de t'occuper de tes soeurs comme ça. Alexie était vraiment contente de sa journée.

- Oh c'est nor..."

Il est de notoriété publique que, lorsqu'on parle du loup, on en voit la queue. En l'occurrence, c'est le loup tout entier qui est arrivé, débarqué de nulle part.

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"BON. Voilà, j'ai une question à poser, mais vous me PROMETTEZ de rien dire à Maman. Promis ?!

- Hm ? Ça dépend. Qu'est-ce que c'est, ta question ?"

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"Tu promets de m'écouter, hein ? Et tu promets que tu vas pas me gronder ? On m'a toujours dit que les adultes étaient là pour répondre aux questions, alors pas de...

- Alexie, qu'est-ce qu'il y a ?"

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"Bon... Heu... Est-ce que... C'est possible de... Par exemple parfois, on est une fille, mais au lieu d'être amoureuse des garçons, on est amoureuse des autres filles. C'est possible, ça, ça arrive ?"

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Silence, choc et émotion.

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"Eh bah... Disons que oui, c'est possible, mais ce sont généralement des questions qu'on se pose un peu plus tard, ma chérie, tu vois ? A l'âge de ton frère, par exemple.

- Ah bon ? Mais qu'est-ce qu'on fait si on se les pose avant ?"

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"Heu... On..."

Qu'était-il censé répondre à ça ?

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"Tu as le tout de temps de penser à ça, Alexie, crois-moi. On change beaucoup, quand on grandit, rien n'est tout à fait définitif. Si ça te tient à coeur, on en reparlera mieux plus tard, d'accord ? Pour l'instant il faut que tu ailles te coucher, on sait jamais, l'école rouvre peut-être demain.

- Hm... D'accord.

- J'te lis une histoire, mini-crotte ?

- Moui."

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Abel était en réalité aussi abasourdi que son père mais tentait de garder la face et de ne rien montrer à sa petite soeur pour ne surtout pas lui donner l'impression d'être perçue différemment, ou rejetée, pour ne pas la complexer et la forcer à refouler quelque chose qui, si elle était vraie, ne se refoulait pas.

"Et donc cet outil là sert plutôt dévisser de gros boulons comme ici, tu vois, sur le dessin, et..."

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"Tu penses que j'suis bizarre, hein ?

- Hein ? Non, Lexie, pas du tout.

- Laisse tomber, tu m'aurais pas appelée Lexie si tu mentais pas, t'aurais dit "mini-crotte" ou un truc du genre.

- Non c'est juste... C'est étonnant que t'aies ce genre de réflexion à ton âge, c'est tout. Y'a rien de bizarre là-dedans, j'te trouve pas bizarre. Enfin sauf quand tu me fais ta grimace horrible, là...

- Abel ?

- Oui ?

- Tu pues. Pour de vrai."

C'était vrai.

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Pendant ce temps, Hank accueillait sa femme à bras ouverts. Dire qu'elle avait admiré la manière dont il avait répondu à Abel, lorsqu'il était encore enfant ! Si elle avait pu le voir, à l'instant, si elle l'avait vu bafouiller comme il l'avait fait, elle l'aurait vite descendu de son piédestal. D'ailleurs, il était persuadé qu'elle aurait su quoi dire, à sa place.

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"Mon Dieu! J'ai eu un service infernal, je suis lessivée. Ça va, toi ? Les enfants sont couchés ?"

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"Catalina, il faut que je te parle d'un truc. Ça concerne Alexie."

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"Alexie ? Qu'est-ce qu'il y a, elle est malade ? Elle s'est attirée des ennuis ? Hank, qu'est-ce qu'il y a ?

- Chut, calme-toi, approche."

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"Je crois que notre petite fille aime les... enfin je crois qu'elle est lesbi... enfin il me semble qu'elle aime les autres petites filles."

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"Ha! Ha!

- Oui hein ? C'est fou, non ?"

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"Hank... Idiot. Tu as failli m'avoir. "

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"... Chérie.

- Hm ?

 - Chérie, j'étais sérieux.

-  Sérieux ?

- Sérieux."

 

... Gloups.

 

 

16 septembre 2013

Chapitre 10. C'EST LA CRISE

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

AMBIANCE

La soudaine animosité de Hank envers Morane m'avait semblée trop brusque, trop suspecte, et après avoir passé la nuit à me poser mille et une questions j'ai décidé, dès le lendemain, de prendre le taureau par les cornes. Si Morane était une femme honnête, elle serait la mieux à même de m'expliquer de quoi il retournait réellement. Je l'ai donc appelée dans l'espoir de pouvoir en discuter avec elle.

Mais à l'instant où j'ai prononcé mon nom, elle s'est soudainement braquée et a pretexté une urgence personnelle ; "impossible de se rencontrer ni même de discuter une minute", elle a dit, "j'en suis profondément navrée".

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"Morane, il y a eu un problème avec Hank ? Allô ?"

Une tonalité régulière m'a informée qu'elle avait déjà raccroché.

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Son attitude était encore plus suspecte que celle de Hank et mes soupçons se sont grandement renforcés. J'étais maintenant persuadée qu'il s'était passé quelque chose, quelque chose de gênant et qu'ils cherchaient tous les deux à taire. J'ai pensé qu'ils avaient peut-être eu une aventure, mais j'étais incapable d'imaginer que Hank ait pu me tromper si salement, avec ma propre boss.

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J'ai passé la journée à l'ouest, analysant la situation à la manière d'un détective pour tenter d'obtenir des pistes. Je me suis rappelée le soir de leur rencontre ; ils avaient l'air de bien s'entendre mais, à bien y repenser, ils s'étaient retrouvés seuls pendant que je me changeais les idées avec Alexie. L'instant avait été court mais peut-être avaient-ils eu le temps d'entrer en désaccord ? Ou en trop bon accord, peut-être...

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Quand Hank est rentré, toujours aussi beau, aussi attirant dans son uniforme, et quand il a salué sa petite fille à grands coups de chatouilles et de baisers, j'ai eu du mal à penser que cet homme-là m'avait peut-être trompée.

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Malgré mes efforts, je n'ai pas réussi à agir comme si de rien n'était et Hank, qui me connaît bien, l'a tout de suite perçu. Tout en m'adressant un regard interrogateur, il a posé sa fille et a tenté d'amorcer une discussion.

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"Quelque chose ne va pas ? Tu as l'air ailleurs.

- Ah bon, tu trouves ?"

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Cependant, Abel venait de rentrer et, sans raison apparente (peut-être nous espionnait-il ?), il est resté à côté de nous.

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J'ai presque eu l'impression qu'il parlait seul, quelques fois, mais j'ai pensé que ce devait être un jeu.

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Faute de pouvoir discuter calmement, donc, et puisque notre fils avait vraisemblablement besoin de calme, j'ai tenté de rassurer Hank pour poursuivre mes investigations tranquillement, sans éveiller ses doutes.

"Excuse-moi, je suis juste anxieuse... Je reprends le boulot bientôt et j'appréhende. C'est sans doute pour ça que j'ai l'air ailleurs, tu n'as aucune inquiétude à avoir."

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"J'espère bien, mon amour... Et arrête d'angoisser, tu veux ? Tu es une cuisinière hors-pair, tout ira très bien. J'ai un relais, il faut que j'y aille. Ne m'attends pas.

- Hm... Alors à demain."

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Et il est parti, m'abandonnant sans le savoir dans une confusion des plus totales. Je ne percevais rien dans son regard, rien que de l'amour et une tendresse infinie... S'il m'avait trompée, comment était-il capable de me regarder de cette façon ?

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Le lendemain, c'était la Journée de l'Horreur. Mes inquiétudes ne m'empêchaient pas encore d'apprécier pleinement ces journées en famille, et je l'ai donc attaquée avec enthousiasme. M'occuper de mes enfants, surtout lorsque Hank était là, me satisfaisait beaucoup.

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J'avais la chance d'avoir un fils très doux et dont j'étais très proche, mais ce matin là il avait l'air préoccupé, lui aussi. J'ai pensé qu'il avait peut-être des problèmes à l'école, alors je lui ai posé quelques questions.

"Ça ne va pas, mon lapin ? Tu as l'air tout drôle, tu t'es disputé avec quelqu'un ?"

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Il a semblé surpris que je le lui demande et puis il a formulé une question étrange.

"Dis, 'Man... c'est possible d'avoir un ami que personne d'autre ne voit ?"

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J'ai été interloquée, mais j'ai tenté de lui répondre au mieux.

"Tu veux dire un ami imaginaire, par exemple ?

- Ouais..."

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"Eh bien non mais j'imagine que beaucoup d'enfants en ont un.

- Mais ils existent ou pas ?

- Non, mon lapin, ils n'existent pas, seulement dans l'imagination des enfants."

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Ça n'a pas eu l'air de le satisfaire outre mesure.

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Pour nous changer les idées à tous, j'ai décidé d'aller acheter quelques citrouilles pendant que Hank gardait les enfants. 

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Il m'a raconté que pendant mon absence, Abel a fait un malaise... Impossible de savoir pourquoi, ni ce qu'il faisait à ce moment-là, mais il l'a trouvé à terre. Il n'était pourtant pas épuisé, m'a-t-il assuré.

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Sur le coup, mon militaire de mari n'a même pas su comment réagir. Il s'est contenté de l'observer, tétanisé.

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Fort heureusement, Abel s'est relevé quelques minutes après, un peu sonné, mais parfaitement lui-même.

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A mon retour, la pièce principale s'est transformée en atelier sculpture.

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Et le résultat était ma foi plutôt chouette.

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Cependant, au moment où j'achevais ma citrouille à moi, j'ai entendu ma petite Aubrey gazouiller bruyamment. J'avais été si préoccupée que j'en avais oublié le premier anniversaire de ma benjamine...

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Ceci dit, lorsque je l'ai vue devenir une adorable, merveilleuse petite bambine, je me suis tout de suite sentie mieux.

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Un rapide coup devant le miroir, et je peux vous présenter mon Aubrey à quatre pattes. Elle ressemblait beaucoup à Abel mais avait, comme sa soeur, hérité d'yeux bleus couplés aux cheveux de son père.

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Mais les charges qui pesaient déjà contre moi suite à cet oubli honteux se sont encoure alourdies lorsqu'Alexie s'est, elle aussi, agitée subitement.

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Messieurs Dames, en exclusivité, voici l'unique photo existante de mes deux fillettes au même âge.

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Bon. Sur le coup je me suis dit "MONDIEU, MAIS C'EST UN ZOMBIE", mais Alexie grandissait simplement à sa façon.

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Et toujours avec cet affreux strabisme, elle est devenue une jolie petite fille !

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Parce qu'elle aimait cette coupe et que c'était la sienne, elle s'est accordée un rapide tour devant le miroir. N'est-elle pas mignonne ?

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Nous n'avions pas encore de quoi offrir une chambre propre à chacun de nos aînés, alors ils ont eu droit à un lit superposé aux couleurs pâles, majoritairement blanc et lilas puisque ce sont leurs couleurs préférées.

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Alexie était ravie d'être entrée dans ce nouvel âge et impatiente de découvrir l'école. 

"Et, Maman, est-ce que l'école est suffisante pour apprendre tout ce que je veux savoir ?

- Tout dépend de ce que tu veux savoir, trésor, mais tu auras toujours de quoi apprendre en dehors de l'école si tu te donnes la peine de chercher.

- Trop cool !"

Elle était vraiment aussi intelligente qu'on l'avait pensé. Un vrai petit génie en herbe, simplement heureuse à l'idée d'apprendre de nouvelles choses. Quel parent ne rêve pas de ça, hein ? J'avais l'impression d'être bénie des dieux.

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Rapport de Supervisation de Legacy Hansen par Redrum

Au même moment, Abel se confrontrait de nouveau à son ami imaginaire.

"Abel veut jouer avec Bonbec ?

- Non, Bonbec, va-t-en ! Ma soeur va arriver, si elle m'entend parler tout seul elle va penser que je suis zinzin."

Bonbec s'en est donc allé à contrecoeur, laissant Abel à la fois confus et effrayé.

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Le temps qu'il se change, Alexie est arrivée et, d'humeur taquine, elle n'y est pas allée avec le dos de la cuillère.

"Eh, Monsieur Muscles, tu crois que je t'entends pas causer tout seul ? Te manque une case ? Blblblbl, je suis Abel et je suis fou, blblblbl."

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Elle avait de la chance : son frère était peut-être grognon mais pas bagarreur et c'est avec humour qu'il a encaissé la boutade de sa soeur.

"Blblblbl, très drôle Madame-Culotte-A-Pois-Jaunes !

- Tu peux parler avec ta combinaison !"

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"Bon, comme je suis fou et que je suis le plus grand, c'est moi qui dors en haut et toi en bas. Comme ça si je t'attaque tu pourras t'enfuir plus vite !"

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"Mouais, bon, j'ai pas trop le choix.

- T'inquiète, tu te vengeras sur Aubrey !"

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Ils ont donc inauguré leur tout nouveau lit, fins prêts à attaquer l'école dès le lendemain.

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Pendant ce temps, Bonbec, plus malsain que jamais, les fixait intensément...

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Hein qu'il est malsain ? Regardez-moi ce regard... Brrr... 

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Bref, le lendemain, Alexie était moins enjouée que la veille. Comme tous les nouveaux, elle avait peur de ne pas se faire d'amis.

"Tu me laisseras pas toute seule, hein Abel ?

- T'iiiiinquiète, dans la cour de récré c'est moi le boss, ils vont être obligés de t'aimer t'façon."

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

J'avais beau me la jouer nature avec Morane et agir avec elle comme si tout allait bien, elle refusait toujours de me rencontrer.

"Mais c'est stupide, enfin, vous savez que je reprends bientôt ? Vous serez bien obligée de..."

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Pas le temps de terminer ma phrase, la bougresse avait déjà raccroché. Que cachait-elle, à la fin ?

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C'était un jour pluvieux ; mes enfants étaient à l'école et mon époux travaillait dur, alors il n'y avait qu'Aubrey et moi à la maison et, comme à chaque fois, j'ai beaucoup profité de ce petit tête-à-tête.

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Ma petite fille avait du mal à se concentrer très longtemps, alors notre première séance d'apprentissage s'est montrée assez peu fructueuse.

"Fructueuse, tu peux le dire ?

- Né ?"

Peut-être que j'en demandais trop.

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Il y avait quelque chose de fructueux, en revanche : l'assiduité de Hank au travail qui lui a valu, ce jour-là, d'être promu ailier.

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Grâce à sa prime, nous avons encore agrandi la pièce principale et installé un échiquier pour Alexie qui brûlait d'apprendre à jouer et un chevalet pour quiconque voudrait exercer son coup de pinceau. Avoir deux enfants scolarisés exigeait d'avoir de quoi affûter leurs compétences à domicile, j'étais donc assez satisfaite de cet investissement.

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Par ailleurs, Alexie se donnait déjà beaucoup de mal pour contenter ses professeurs ; ce n'était que son premier jour mais elle s'était portée volontaire pour effectuer une étude, au supermarché, et même la pluie ne l'a pas découragée.

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En l'attendant, Hank était fou de joie suite à sa promotion et partageait son émotion avec Aubrey qui s'enthousiasmait avec lui.

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Et puis il a décidé d'inaugurer le nouvel échiquier. C'est à ce moment-là que je suis allée voir Abel pour le saluer, et c'est à ce moment-là qu'il m'a violemment repoussée.

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"C'est nul d'avoir acheté un échiquier ! Et moi j'ai rien eu ! Tu m'avais promis plus de jouets mais t'as menti, et maintenant Alexie a droit à un cadeau juste pour elle !

- Mais... mais pas du tout, mon chéri, c'est pour tout le monde, pour toi aussi, et puis j'ai aussi acheté un chev..."

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"J'm'en tape de ton chevalet, j'ai jamais dit que j'voulais faire de la peinture !

- Abel, enfin..."

(Bonbec se délectait de la scène sans que Catalina s'en doute.)

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"T'es NULLE comme maman, j't'aime pas, j'veux changer !"

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"Abel ça suffit ! Qu'est-ce que c'est que ce caprice idiot, enfin, qu'est-ce qui t'arrive ?! De quel droit me parles-tu sur ce ton alors que j'ai voulu vous faire plaisir ? Tu es injuste avec moi !

- C'est toi l'injuste !"

Son père, qui tentait en vain de se concentrer, a décidé d'intervenir.

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"Tu vas te calmer, oui ?! Où est-ce que tu t'es cru ?! Tu crois peut-être qu'on est obligés de vous faire des cadeaux ? De quel droit penses-tu pouvoir manquer de respect à ta mère alors qu'elle a voulu vous faire plaisir à ta soeur et à toi ? Attends un peu qu'on te confisque tous tes jouets et qu'on ne t'offre vraiment plus rien ! Non mais je rêve !"

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"NOUS faire des cadeaux ? NOUS ? J'en vois que pour Alexie, là !

-  Tais-toi, Abel, ça suffit, arrête de discuter ! C'est complètement hallucinant, ta réaction n'a aucun sens !"

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"Dire que tu n'aimes pas ta mère, que tu veux en changer, non mais est-ce que tu as la moindre idée de ce qu'elle a fait, de ce qu'elle fait encore par amour pour vous ?! Tu mériterais une gifle ! Va dans ta chambre, réfléchis un peu à la portée de tes mots et à ton attitude, et quand tu seras capable de te conduire en grand garçon respectueux on pourra discuter !"

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Hank avait toujours été mon Prince, mon super-héros, et ce soir-là il m'a encore prouvé que j'avais eu raison de l'épouser. Face aux mots d'Abel, j'avais été blessée et déstabilisée et il avait su intervenir au bon moment et avec une fermeté qui me manquait. Et en plus, après ça, il a réussi à me consoler avec une tendresse et une douceur qui n'appartiennent qu'à lui.

"Il ne le pensait pas, mon amour, c'est un enfant qui ne réalise pas pleinement ce qu'il dit. C'était juste de la frustration. Tu es une maman merveilleuse, ok ? Je t'interdis de douter de ça. J'irai parler à Abel avant de me coucher."

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Malgré l'ambiance un peu tendue, et même s'il n'y avait que nous deux, il a également fêté son anniversaire ! Toutes les fêtes nous passaient décidément sous le nez... Pourtant, ce soir-là, nous avions acheté un gâteau mais Abel nous avait complètement distraits.

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En tout cas, les rides n'ont absolument pas altéré son charme d'Apollon : mon Hank était toujours à tomber.

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Et moi, j'étais toujours amoureuse de lui. Même s'il se tramait quelque chose, même si nous avions eu des moments difficiles, même s'il m'avait menti et me mentait peut-être encore, j'étais certaine qu'il m'aimait et certaine, surtout, que je vieillirais avec lui. Il n'y avait au monde rien ni personne capable de m'ôter ça, cet amour, cet instant, cette félicité quasi parfaite.

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L'âge aura néanmoins eu raison des cheveux mi-longs de Hank, troqués contre une coupe plus traditionnelle qui, selon lui, correspondait mieux au nouvel homme qu'il était devenu.

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Alexie n'est rentrée que plus tard. Je l'ai prévenue qu'il y avait eu un ennui avec son frère parce que je craignais qu'il ne s'en prenne à elle, jaloux comme il était, et je voulais lui éviter une mauvaise surprise.

"Alors tu ne lui parles pas de l'échiquier, c'est d'accord ? Inutile de remuer le couteau dans la plaie."

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"D'accord. Tu veux que j'essaie de lui parler ?

-  Ton père va s'en charger, laisse-le régler ça."

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"Bon. En tout cas merci beaucoup pour l'échiquier, Maman. Je t'aime tout fort.

- Je t'aime aussi, ma crevette." 

Oui, j'aime donner à mes enfants des surnoms de petits animaux.

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Hank m'a raconté que lorsqu'il est allé voir Abel, il avait l'air beaucoup plus calme et semblait avoir compris sa faute.

"On n'a pas envie d'être fâchés, Abel. Ta mère et moi t'aimons beaucoup. On fait de notre mieux, tu sais."

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"Je sais, c'est moi, je suis un peu bête. Pardon, Papa."

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"Allez, mon grand, c'est rien. Tu embrasseras ta mère demain, d'accord ?

- D'accord."

Ainsi, j'étais rassurée.

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C'était la première fois que Hank et moi avions à gérer une crise de ce genre, et on était pleins de doutes quant à la façon de s'y prendre avec Abel. Pourquoi s'était-il énervé si soudainement ? Comment fallait-il gérer ça si ça se reproduisait ? Quels genres de problèmes nous attendraient lorsqu'il serait adolescent ? J'ai décidé de raconter à Hank l'épisode de l'ami imaginaire. J'ignorais si on devait s'en inquiéter ou si c'était normal. Est-ce que ça y était pour quelque chose ? Etait-ce notre faute ?

"Je ne crois pas qu'il y ait lieu de s'inquiéter. C'est un enfant, peut-être qu'il se sent un peu seul à l'école et que...

- Dans ce cas on devrait en discuter avec lui, non ? Ça me fait peur, cette histoire."

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"En tout cas, je tiens vraiment à te dire combien j'ai admiré ta façon de régler ça. C'est vrai, moi j'étais sous le choc et je..."

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"Tu sais, je trouve que tu n'as pas assez confiance en toi. C'est ça, ton problème. Mais c'est pas grave parce que moi, je suis là pour te rappeler combien tu es fabuleuse... Et pour ça j'ai un remède miracle. Tu n'as même pas besoin de parler..."

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Il m'a offert un baiser à la fois doux et sensuel...

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Et puis, la suite... Vous la devinez facilement.

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Cette nuit-là, lorsque je me suis endormie entre ses bras, je ne pensais plus du tout à Morane. Je pensais juste à lui, comme une adolescente à son premier amour. Je me disais "ce qui compte c'est l'amour qu'il nous porte, à moi et aux enfants. Tant qu'il est un bon père, tant que je ne me sens pas seule, tout va bien." Et ça m'apaisait.

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Rapport de Supervisation du Legacy Hansen par Redrum

Le lendemain, pour Catalina, n'était pas un jour ordinaire. Ce jour-là, après un interminable congé maternité, elle allait finalement pouvoir renfiler son tablier et travailler au restaurant. Cependant c'était samedi et les enfants, eux, n'avaient pas école. Aussi, pour pouvoir être un peu au calme avant de rembaucher, avait-elle chargé Hank d'emmener sa petite famille au parc pour profiter du Festival d'Automne ; par chance, il faisait un temps radieux.

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La crise de la veille n'était déjà plus qu'un souvenir lointain et semblait même avoir renforcé les liens entre le père et le fils. 

" Occupez-vous intelligemment le temps que je me prépare et on file. Je prépare des gaufres pour le goûter, tout à l'heure.

- Cooooool ! J'y vais !"

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Alexie, elle, n'a eu besoin d'aucune recommandation pour apprécier son tout nouvel échiquier.

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Et visiblement, Abel désirait faire explicitement preuve de bonne volonté : lui qui avait dénigré le chevalet la veille l'utilisait maintenant pour s'essayer à un art nouveau (mais pas très esthétique).

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Hank a effectivement préparé quelques gaufres pour le déjeuner de sa femme et le goûter de ses enfants. Pas mal pour une première fournée, hein ?

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Arrivés au parc, le Chef a énoncé les dernières consignes pour veiller au bon déroulement de la journée.

"Je reste ici avec Aubrey et vous, vous faites ce que vous voulez mais vous restez dans l'enceinte du parc, on est d'accord ?

- Ok !

- Bien compris, mon Capitaine.

- Allez filez, bandits."

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Hank est donc resté avec sa bambine pour enrichir son vocabulaire.

"On est au festival. Fes-ti-val.

- Ti-val."

Mouais.

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Alexie a jeté son dévolu sur la canne à pêche. C'est drôle, ça m'a rappelé quelqu'un.

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Finalement, les deux bandits se sont rejoints au stand de dégustation de tarte : qui d'Abel et Alexie engloutirait son assiette le plus rapidement ? Ils allaient devoir faire vite, en tout cas, parce qu'il a commencé à pleuvoir.

"Abel, tu vas te sentir humilié. Abandonne.

- Tais-toi, la petite, je me concentre."

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Le combat fut rude, les combattants vaillants (plutôt puants que vaillants, pour certains).

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On a même eu droit à l'affiche d'un film d'horreur prochainement en salle : La Tarte 2. Slogan : Pour survivre, n'en mangez pas...

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Et c'est finalement Abel qui est venu à bout de sa part le premier. Alexie, vaincue entre autres par sa propre odeur, n'a pas insisté plus longtemps.

"Bon heu... On rentre ?

- J'ai... Gagné..."

Le pauvre, il a eu du mal à s'en remettre.

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Catalina, elle, est allée attraper son covoiturage au pas de course avant que ses enfants ne rentrent. Quel plaisir de la voir enfin en tenue de travail !

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Pendant ce temps, Aubrey ne savait toujours pas parler parfaitement et, en plus de ça, elle se rebellait maintenant contre son monstre de père qui, pour une raison inconnue, la forçait à aller sur le pot alors qu'elle n'en avait de toute évidence pas envie.

"Allez, Aubrey, le popo c'est dans le...

- BREY PAS POT !"

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Hank a eu l'air accablé.

"BREY BIBON !

- Oh ?"

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Voilà qui était mieux : un bébé bien nourri est un bébé plus conciliant.

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Il en a eu la confirmation dès que le biberon a été vidé.

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Catalina n'allait plus tarder à rentrer et, pour passer le temps, Hank et Alexie se sont adonnés à une petite partie d'échecs. 

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La première chose qu'a faite Catalina en arrivant a été d'enlacer ses enfants. Ils lui avaient beaucoup manqué, même si la reprise avait été encore plus salvatrice qu'elle ne l'avait prédit. Une babysitter était là qui s'occupait des enfants.

 

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Cette fois-ci pas de cris, pas de dispute : Abel a accueilli sa mère à bras ouverts.

 

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Après quoi, à peine après avoir quitté les fourneaux, il lui a encore fallu cuisiner un petit dîner pour nourrir sa tribu. Cependant personne n'avait vraiment faim excepté Hank... Ça tombait bien, Catalina avait quelque chose à lui dire.

 

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Réfléchissant à la façon dont elle allait formuler ce qui allait suivre, elle a entamé son dîner en silence tandis que Hank faisait de même.

 

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"Tu sais, j'ai vu Morane aujourd'hui. 

- Ah... ?

- Elle m'a parlé de toi. D'après elle, vous vous seriez croisés au gymnase et tu l'aurais agressée sans raison. Tu ne me l'avais pas dit, ça. C'est vrai ? 

 

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"J'espère que tu plaisantes ! Va savoir ce que cette femme veut mais franchement, je t'assure, tu devrais éviter de l'écouter. Elle raconte bien ce qu'elle veut. Laisse tomber, Catalina, ne gaspille pas ton énergie avec ces broutilles...

- Mais c'est ma boss, je ne peux pas l'éviter.

- En tout cas, elle te ment."

Hank ignorait que sa réaction venait, au contraire, de convaincre Catalina de ne surtout pas interrompre son enquête... Allait-elle finalement mettre le doigt sur ce qui s'était passé ?


La suite

14 septembre 2013

Chapitre 9. HUMAN AFTER ALL

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

AMBIANCE

Abel et Alexie. Mon grand garçon et ma petite fille, mes deux gnomes en couches-culottes, mes monstres sacrés, mes trésors au fumet de bave et de lait régurgité. Vous l'aurez compris, il n'y en avait que pour eux. Entre l'éducation, les sommeils décalés, les faims impromptues, le ménage à faire et l'argent à rameuter, autant dire que notre emploi du temps s'est trouvé plus que chargé. Ils n'étaient que deux, oui mais si on voulait prendre le temps de s'occuper d'eux sans en négliger l'un ou l'autre, il fallait leur sacrifier beaucoup, beaucoup de temps. Autant vous dire que depuis ma nausée de la veille, je n'en menais pas large : nous en sortirions-nous avec un troisième poupon ?

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Anxieuse, et même assez paniquée en songeant à ma carrière qui, décidément, n'avancerait pas, j'ai rappelé Morane Français pour l'inviter à passer puisque sa dernière visite s'était transformée en fiasco.

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Elle m'a répondu qu'elle était indisponible, mais elle m'a communiqué une information qui me permettrait de gagner un peu d'argent. Une annonce stipulait que quiconque améliorerait ses performances athlétiques serait rémunéré à condition de déposer, au Stade, un rapport personnel sur sa progression.

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Grandement intéressée, je lui ai assuré que je le ferai et l'ai remerciée du tuyau. Je la trouvais étrangement bienveillante comparé aux autres fois où nous avions discuté, mais j'imaginais qu'elle devait me prendre en pitié. Après tout, Hank et moi avions du mal à joindre les deux bouts, et j'étais devenue une sorte de mère pondeuse incapable de renflouer les caisses de son foyer... C'était du moins l'image que je me renvoyais.

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Remotivée par cet objectif, et même si c'était franchement du gâteau (le comble, hu hu), je me suis rendue au gymnase pour transpirer un peu. Hank ne travaillait pas alors je n'avais pas à m'inquiéter pour les monstres.

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"Et là le 'vion l'a fait BOAUAUZAOUM, et 'bel l'a sauvé les zens !"

Eh oui : Abel sait ENFIN parler. Pas trop tôt, hein ? 

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Enfin bon, après ma séance je suis allée au Stade au pas de course histoire de me la jouer cobaye motivé et ça a payé... un peu.

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350 Simoléons. Rien de fou, donc, mais au vu de la tâche ç'a quand même été une bonne surprise.

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En rentrant, je me suis attelée à la lourde tâche de l'apprentissage de la parole à notre adorable lapin bleu.

"Fais un effort, Alexie, répète MA-MAN. MA-MA, même si tu veux, mais dis quelque chose."

Rien à faire, ma fille n'a fait que m'observer durant de longues, très longues minutes. 

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J'en ai parlé à Hank qui a l'air de se débrouiller mieux que moi, avec ce genre de choses. 

"Elle est encore petite, t'en fais pas. C'est une bambine très intelligente, quand elle aura décidé de parler elle le fera très bien, tu verras.

- Hmouais, j'espère... Et Abel ne marche toujours pas ?

- Eh non ! C'est qu'il est un peu maladroit alors avancer sans tomber..."

Je me suis demandé si on était pas un peu nuls comme parents, par hasard, et j'ai eu envie de pleurer, et ensuite de rire parce que c'était stupide, et je me suis dit... "Diantre. Mes hormones me jouent des tours." 

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C'était peu de le dire (ou plutôt de le penser), la confirmation m'est venue cette nuit-là : j'étais bien enceinte. Et à ce moment-là, j'ai pensé "je ne serai jamais une Chef étoilée", et je me suis de nouveau sentie anxieuse.

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Le lendemain, j'ai préparé une tarte au potiron dans l'espoir de recevoir la visite de Morane.

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Hank a pris les rênes de l'éducation d'Alexie dès le matin et a commencé par l'apprentissage du pot.

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Et moi, une fois ma tarte finie, j'ai appelé Madame Français. 

"Bonjour Morane, vous allez bien ? Je ne vous dérange pas ?" [...] Bon, tant mieux."

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"Je me demandais si vous accepteriez de passer à la maison ? J'ai préparé une tarte au potiron, vous pourriez vous joindre à nous. [...] Ah, super ! Alors à tout à l'heure."

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Il faudra qu'on m'explique pourquoi les bambins pleurent, parfois, même quand tout va bien.

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Morane est arrivée dans l'heure et s'est jetée sur ma tarte. J'en avais déjà mangé une part alors je me suis contentée d'écouter ses commentaires ; après tout, c'était une Chef.

"Dites donc, mon p'tit, cette tarte est très réussie.

- C'est grâce à ma touche personnelle, j'ajoute une toute petite pincée d'épices mais attention, il faut bien doser : ni trop, ni pas assez !"

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Pendant qu'elle s'empiffrait allègrement, j'ai abordé le sujet qui me tenait à coeur.

"Et alors, je me demandais... Pour ma carrière...

-Gmrchoui ?

- Heu... C'est... Vous pensez que je réussirai à atteindre mon objectif à ce rythme ?"

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"A ce rythme non, c'est évident. Je comprends bien votre désir, tout à fait légitime, d'ailleurs, d'établir un foyer et d'agrandir votre famille mais enfin, mon p'tit, si vous continuez à mettre des bambins au monde vous n'aurez plus de temps à consacrer à la cuisine. Le restaurant est capricieux aussi, vous savez, gravir les échelons nécessite beaucoup de créativité et de dépassement de soi."

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"Ah... Oui, bien sûr. Heu, excusez-moi, je crois que ma fille pleure, il faut que j'aille voir."

En restant ici, c'était moi qui risquait de pleurer.

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Rapport de Supervisation de Legacy Hansen par Redrum

Pendant ce temps...

"Bonsoir, on s'est déjà rencontrés, je suis Hank.

- Mais je n'avais certainement pas oublié... Je suis Morane, enchantée."

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"C'est à moi que vous devez le fait d'avoir une employée fantôme, je vous présente mes plus plates excuses !"

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"Ha ! Ha ! Je vois, c'est donc vous qu'il faut blâmer.

- Exact !"

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"Mais entre nous... Je comprends pourquoi Catalina préfère rester ici... Avec un époux aussi sexy que vous..."

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"... Ça devient gênant.

- Quoi ? On ne peut plus faire de compliments, ou quoi ?"

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Ne se doutant de rien, Catalina apaisait son esprit dans la pièce d'à côté.

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"Ecoutez, je ne suis plus toute jeune, je serai bientôt vieille et j'ai... besoin de plaire encore un peu... Oui, je le confesse, je suis une enjôleuse de première classe, mais si vous m'accordiez une faveur je pourrais sans doute faire en sorte que Catalina ne perde pas son emploi... Vu ses congés à rallonge ça n'étonnerait personne qu'on ne l'emploie plus... Allons, Hank, serait-ce si ingrat de m'offrir ce dernier plaisir... ? Je vous dégoûte ?"

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"Madame, sauf votre respect, c'est de chantage dont il s'agit. Si vous tenez à votre job vous feriez mieux d'arrêter ça."

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"C'est vraiment dommage, vous y perdrez beaucoup...

- Ah, tiens, Catalina !"

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"Morane, pourrais-je m'entretenir avec mon mari, s'il vous plait ?

- Bien sûr, mon p'tit, je vais me resservir une part de tarte, elle est exquise !"

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Sans avoir la moindre notion du chantage que Morane venait de faire à Hank, Catalina se décida à avouer à ce dernier l'origine de son trouble.

"Voilà... Tu vas... de nouveau être papa."

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Evidemment, Morane ne perdit pas une miette de la conversation (ni de sa part, d'ailleurs).

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"Salut toi ! Alors, tu vas agrandir la famille ? On t'attend tous avec impatience."

Hank, quant à lui semblait plutôt heureux.

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Rassurée par le soutien infaillible de sa moitié, Catalina a de nouveau tenté d'enseigner à Alexie l'art du langage mais...

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Sans raison apparente, Abel s'est mis à gazouiller très fort.

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Catalina lui a adressé un regard plein d'inquiétude et s'est sentie infiniment coupable lorsqu'elle a compris qu'Abel fêtait son anniversaire et qu'elle l'avait tout simplement oublié. Derrière elle, Morane insistait auprès de Hank et lui assurait qu'elle mettrait ses menaces à exécution... Avec un nouveau né en perspective ce serait ennuyeux, n'est-ce pas ?

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Ceci dit, ça n'a pas empêché le bambin de se transformer un petit garçon tout à fait adorable.

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Pour se rattraper, Hank et Catalina lui ont installé une chambre digne de ce nom ; vide, oui, mais c'était la sienne et Alexie dormirait maintenant avec ses parents.

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"Elle te plaît, mon poussin ? Quand on aura plus de sous on t'achètera plus de jouets, promis.

- C'est bon, 'man, c'est parfait."

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"Eh mais il est gros, ton ventre.

- Eh oui. Tu as un petit frère ou une petite soeur, là-dedans... Touche, tu verras, il bouge."

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"J'espère que ce sera un garçon ! J'en suis sûr, tu verras.

- Hm. On verra ça. Tu veux une part de tarte ? 

- Ouais !

- Allez, viens."

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C'est le moment qu'a choisi Bonbec pour grandir, lui aussi, mais plutôt à l'abri des regards indiscrets...

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Il est ensuite allé trouvé son compagnon de toujours avec qui il pouvait maintenant avoir des conversations.

"Abel ! Bonbec a grandi, Bonbec est vivant !

- Bon.. Bonbec ?!"

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"Comme Bonbec aime beaucoup Abel, il a grandi avec lui. Maintenant ils peuvent être amis ! Mais Bonbec est invisible pour tous les autres !"

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"In... invisible ? Tu veux dire que c'est comme si je parlais tout seul ?"

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"Mais Abel n'est pas tout seul ! Bonbec sera toujours avec lui, c'est pour toute la vie !"

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"Mais... Heu, Bonbec, tu n'es pas un vrai enfant... Si personne ne te voit ça va être compliqué..."

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"Abel n'aime plus Bonbec ?"

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"Rien à voir... T'es toujours mon doudou préféré. Mais ce serait mieux si tu restais un doudou pour l'instant... Désolé."

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Triste comme un orphelin, le petit Bonbec est donc redevenu un doudou malsain.

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Et Hank, quoique très préoccupé par les menaces de Morane, a fait la lecture à son fils avant de l'envoyer dormir ; demain, il irait à l'école pour la première fois.

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Pas enthousiaste pour un sou, c'est avec une mine déconfite qu'il est entré dans le bus scolaire. Il pensait à Bonbec et se demandait ce qui arriverait s'il ne se faisait pas de vrais amis, à l'école. Serait-il tout seul ? Est-ce qu'il pouvait parler de Bonbec à ses parents ? Il n'avait fêté son anniversaire que la veille et déjà, il se sentait accablé d'interrogations.

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Pendant ce temps, Catalina a pu savourer une journée bien plus tranquille que les précédentes. Pour une fois, il n'y avait qu'Alexie et elle et, bien qu'elle se sentait fatiguée, elle se réjouissait de ce tête-à-tête privilégié.

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Par ailleurs, contre toute attente, Hank était parvenu à lui apprendre à parler ; la petite était réellement intelligente, comme il l'avait prédit, et elle s'exprimait déjà très bien.

"Longtemps à arriver, Maman, Lexie veut un bib' (Traduction : La prochaine fois, tu ferais mieux de mouvoir ta carcasse immense plus rapidement si tu ne veux pas que j'appelle les services sociaux. Cordialement)"

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Catalina a donc entrepris de lui apprendre à marcher afin de poursuivre sur cette voie et de voir comment se débrouillait son lapin sur deux pattes.

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Et visiblement, le lapin se débrouillait très bien !

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Cependant, ce que Catalina ignorait, c'est que Hank, de son côté, avait décidé de prendre les choses en main. Avec l'enfant à naître, pas question de la laisser perdre son emploi et surtout pas de renoncer à son rêve de toujours. Si Morane exigeait un sacrifice, alors il y aurait un sacrifice. Ce soir-là, en sortant de la Base, c'est chez elle qu'il s'est rendu en prétendant participer à un relais pour que sa femme ne se doute de rien. Il culpabilisait, mais il se disait que c'était un moindre mal. Morane ne comptait pas ; il ne ferait qu'accomplir un acte trivial et sans signification, Catalina garderait son emploi et n'en saurait jamais rien, et tout le monde serait satisfait. D'autant que, tout au fond de lui, Morane ne lui déplaisait pas et que, dans sa jeunesse, il était un tombeur rêvant de sortir avec une 10 femmes différentes... Ravie, Morane l'a fait entrer sans poser de questions.

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"Quel plaisir de vous voir ici... Je suis soulagée que vous ayez pris la bonne décision. Ça m'aurait ennuyée de mettre mes menaces à exécution, vous savez..."

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"Il y a deux conditions : la première, c'est que je ne revienne plus. Cette visite sera aussi ma dernière. Je ne vous offrirai ce que vous voulez qu'une seule et unique fois et ensuite, il ne restera de cette soirée qu'un souvenir dans votre mémoire. La deuxième tombe sous le sens ; Catalina ne doit pas être au courant. Vous pouvez me faire ces promesses-là, Morane... ?

- Tout ce que vous voudrez..."

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"Dans ce cas..."

Sans plus réfléchir, Hank s'est alors lancé. Il l'a d'abord embrassée en douceur...

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L'a attirée entre ses bras puissants...

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Et, finalement, il s'est abandonné à la fougue et à l'excitation viciée de l'interdit.

 

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Le tout s'est bien évidemment terminé sous la couette...

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Pendant ce temps, au foyer Hansen, Catalina se lamentait. "Foutus relais", pensait-elle, "Ils pourraient le lâcher un peu".

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Heureusement Hank n'a pas tardé à pointer le bout de son nez. Mort d'inquiétude, et définitivement coupable, il n'a rien osé dire à sa femme et est allé s'isoler dans leur chambre. 

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Pour ne rien arranger, Salima Français, la fille de Morane et visiblement amie de son fils, était à la maison pendant que lui satisfaisait les envies de sa mère... Par "chance", il n'a pas su qui elle était. Pour lui, Morane était une femme seule, sans époux et sans famille. D'après elle, toutes les affaires pour bébés présents chez elle appartenaient à sa colocataire.

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Malgré son épuisement psychologique et physique, Catalina tenait à être présente pour son aîné. Le fait d'être un enfant ne signifiait pas qu'on pouvait maintenant le négliger, et elle avait bien l'intention de veiller à ce qu'il ait une tête bien faite.

"Non, Abel, regarde : j'ai penser, tu ne vois pas la faute ? C'est du participe passé, donc on met... ?

- Heu... C'est "pensé", é ?

- Voilà, très bien."

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"Ta journée s'est bien passée, au moins ?

- Mais oui 'Man, tu t'inquiètes trop."

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Plus tard elle a rejoint son époux (qui ne dormait pas encore) et qui lui avait semblé étrange.

"Ça ne va pas, mon amour ? C'est le boulot, hein ? Je trouve qu'ils t'en demandent trop.

- Non, ça va, j'ai juste... Viens là."

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Sans doute lui demandait-il pardon sans le lui dire...

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Mais pas le temps de pousser le pardon plus loin ; cris, larmes, et grimaces terrifiantes ont soudain animé le foyer. Catalina accouchait ! Hank, paniqué, ignorait s'il fallait rester là, avec les enfants, ou conduire sa femme à l'hôpital.

"QU'EST-CE QUE JE FAIS ?! CAT' ?! 

- Je fuu, peux y aller fuu, seule fuu. Reste avec les fuu, enfants fuu."

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"Mais fais attention, hein ?! Je pense à toi, mon amour, sois forte !"

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Il n'y aura donc eu qu'un cheval sauvage pour assister Catalina dans cette dure épreuve (ou alors Hank a beaucoup changé).

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Et, après quelques heures, Catalina a pu ramener Aubrey chez elle. Bienvenue, petite chose. 

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Pauvre Abel, lui qui espérait un petit frère avait le droit à deux petites soeurs, dont une qui l'empêchait visiblement de dormir.

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Heureusement, sa mère est arrivée telle WonderWoman (encore) pour installer Alexie dans son petit lit.

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Et permettre à Aubrey de découvrir le sien.

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Le lendemain, c'était la journée des loisirs. Hank n'en menait décidément pas large depuis son aventure avec Morane ; il se demandait s'il avait bien fait, comment il avait pu mentir à la mère de ses si merveilleux enfants.

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Et s'il avait l'intention de profiter de cette journée pour se changer les idées c'était raté : une brume épaisse entourait leur modeste bâtisse et du gel recouvrait les tuiles.

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Le coeur lourd, il est allé saluer sa progéniture.

"Salut Aubrey... Tu es belle comme tout. Ouais, comme ton frère et ta soeur, exactement pareille."

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Et ensuite, il a trouvé un prétexte pour s'éviter un tête-à-tête avec Catalina.

"Heu... j'vais au gymnase, m'exercer un peu. Ça ne t'ennuie pas ?

- Non, mon chéri, bien sûr que non. Transpire bien !"

Il s'est senti soulagé.

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Alexie, bien loin des préoccupations de son paternel, s'amusait comme une folle devant son petit tableau.

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Mais au gymnase, Hank est tombé sur... Eh oui, Morane, mais pas seulement. Avec elle il y avait aussi Christopher Steel, son compagnon, et leur fils Rayan. En le voyant, elle lui a adressé un clin d'oeil suivi d'un sourire radieux qui ne lui a pas plu du tout. Irrité de la trouver là, surpris de la découvrir mariée et mère et la soupçonnant presque de chercher à le suivre, il est donc allé la trouver pour mettre les choses au clair.

"Parce qu'en plus de me faire du chantage tu m'as aussi caché que tu avais une famille ? Toutes les babioles pour bambins, chez toi, c'était pas pour ta coloc', hein ? Tu es dégoûtante, comment oses-tu débarquer ici avec ton mari et ton fils, franchement... Garde tes distances, ou je fais voler ton petit bonheur en éclats.

- Hank, enfin, nous profitons seulement de...

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"Je me fous de connaître vos passe-temps favoris. On ne se connaît plus, garde tes sourires pour toi."

Il avait été si faible, manipulé si bêtement par cette femme fausse, à la gourmandise exacerbée. Il se dégoûtait autant sinon plus qu'elle ne l'écoeurait.

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Et, parce qu'il avait grandement besoin de se détendre, il est allé passer ses nerfs sur une machine de torture.

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

J'étais une femme comblée, et mes enfants étaient merveilleux. Quel plaisir de les voir jouer ensemble, l'un à côté de l'autre, pendant que ma petite Aubrey dormait tranquillement dans son berceau.

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Abel s'est montré très protecteur envers Alexie, et ils étaient même assez proches. 

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Il n'était pas rare qu'il lui consacre du temps, discute avec elle ou invente des jeux pour la faire rire. Pour moi, cette vision était une source de fierté et de bonheur immenses.

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Pour couronner le tout, j'avais finalement réussir à parfaire l'éducation de mon lapin et à la faire tenir sur ses deux jambes. 

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Mais si tout semblait parfait, jusque-là, la discussion que j'ai eue avec Hank, ce soir-là, a eu tôt fait de me faire douter. Il semblait survolté, presque énervé, et il m'est tombé dessus sans prévenir.

"Chérie, écoute, je ne t'ai rien dit la dernière fois mais je pense qu'on ne devrait plus inviter Morane. Je ne l'aime pas, je ne peux pas te donner de raison précise parce que c'est juste un ressenti, mais vraiment si je pouvais ne jamais la revoir..."

S'il avait tenté de faire passer ça pour une discussion banale et naturelle, c'était raté. J'ai tenté d'agir comme si je n'avais aucun soupçon.

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"Bon, après tout ce n'est que ma boss, je peux m'en tenir à des liens strictement professionnels. Si ce n'est que ça on ne l'invitera plus.

- Je suis soulagé que tu le prennes comme ça."

Et c'était vrai, il avait l'air soulagé.

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Résultat, j'ai passé toute la soirée à m'inventer des histoires alambiquées pour m'expliquer cette brusque attitude envers Morane. La connaissait-il ? S'était-il passé quelque chose entre eux ? Peut-être qu'il était irrésistiblement attiré par elle et qu'il avait peur de céder en la côtoyant trop souvent ? J'ai eu l'impression de faire un bond en arrière, à l'époque où Abel était né et où j'avais découvert la vérité, pour Pauline. Et pour la première fois, tandis que je nourrissais mon bébé, j'ai eu l'esprit ailleurs. Quelque chose ne tournait pas rond, et j'étais décidée à découvrir quoi.

 

La suite 

13 septembre 2013

Chapitre 8. WIND OF CHANGE

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AMBIANCE

Extrait du Journal de Catalina Hansen

J'ai été tirée de mon sommeil par d'affreux cris. Des cris d'animaux, peut-être des cochons, j'étais pas sûre, mais ils étaient tout proche.Il a fallu que j'ouvre les yeux, que je réalise que j'étais éveillée et que je m'asseye dans mon lit pour réaliser que ces cris étaient, en fait, ceux de mes enfants. 

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Bien sûr, le temps que j'entre dans leur chambre, les affreux s'étaient calmés et jouaient les chérubins innocents dans leurs petits berceaux.

"- 'Man ! Faim 'bel ! (Traduction : Maman, ton fils a faim. Cordialement.)

- T'en fais pas pour ça, petit monstre, j'ai entendu."

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L'autre petit monstre macérait dans une couche sale et réclamait de l'attention.

"Bah alors, jeune fille, on est toute sale ? Oh bah oui, gouzou gouzou, le caca c'est nul."

Et le pire, c'est que cette fois je ne me suis même pas inquiétée pour ma santé mentale.

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A peine le temps de me changer, et il a fallu que j'emmène Abel sur le pot in extremis. Il apprenait lentement à se retenir et comprenait de mieux en mieux le principe ; j'avais hâte qu'il y aille seul, ça me laisserait un peu plus le temps de respirer.

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En fait, la règle veut que quand je m'occupe de l'un des deux, l'autre a FORCEMENT besoin de quelque chose. Sinon, ce serait trop facile et même pas drôle. Du coup je n'ai même pas eu le temps de déjeuner quoi que ce soit et je courais d'un marmot à l'autre en me demandant quand j'aurais une minute à moi.

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Alexie, elle, n'a pas culpabilisé le moins du monde. De toute façon je ne lui en voulais pas, elle est beaucoup trop mignonne pour ça.

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J'ai profité d'un moment d'accalmie pour poursuivre l'éducation de mon garçon. Mais bon, j'avais du ménage à faire et un estomac à remplir alors on n'y a pas passé beaucoup de temps.

"Maman va man... ?

- Man... zer !

- Oui, manger, c'est presque ça."

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Le petit monstre en a donc profité pour inaugurer gaiement sa nouvelle table de jeux.

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Et moi, je me suis octroyé une petite sieste.

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Hank a été très sollicité et investi dans son nouveau job, alors il était épuisé la plupart du temps, mais pas en vain : il a été promu Chef d'escouade et a obtenu une sacrée prime, au passage.

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Certains soirs, après son service, il a dû participer à des relais alors il est rentré tard et j'ai passé la soirée seule avec mes loukhoums. 

"Papa l'arrive ?

- Plus tard, moustique, et à cette heure-ci, toi tu dormiras."

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Je l'ai couché, et puis, dans le doute, j'ai préparé un ragoût pour Hank.

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Je me suis occupée de ma cadette.

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Mais lorsque Hank est rentré, il a filé droit jusqu'au lit et s'est endormi aussi sec ; pour la première fois, on ne s'était pas parlé de la journée. Quelle tristesse...

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Le lendemain a sans doute été l'une des journées les plus difficiles à vivre, moralement. Je me suis réveillée seule, mes enfants pleuraient, il y avait trois plats sales dans la pièce (dont mon ragoût intact...) , de la nourriture perimée dans le frigo et, comble du comble, après avoir lavé le premier plat je suis parvenue à casser mon robinet. Tout simplement. 

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En panique, débordée et dégoûtée par la crasse qui recouvrait la cuve, j'ai tenté de colmater, mais en vain.

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Du coup, même si je n'y connais RIEN en bricolage, j'ai dégainé mes outils façon WonderWoman et je me suis mise au boulot.

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C'était sans compter Alexie qu'il a fallu nourrir et cajoler sous peine de la laisser agoniser de longues heures.

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Et j'ai accompagné Abel une ultime fois jusqu'au pot : la prochaine fois sera la bonne, il sera capable d'y aller seul. Hallelujah, me direz-vous. Mais la journée me réservait encore des surprises.

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En effet, alors que je m'activais au-dessus du robinet comme une forcenée tout en pataugant dans mon salon inondé...

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J'ai reçu de la visite, hin hin. Et qui était-ce, je vous prie ?

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Morane Français, bien sûr. Juste ma boss, quoi, hé hé. Eeeeh oui. Moi aussi, j'ai cru qu'un complot avait été monté contre moi, et à vrai dire je m'interroge encore sur la source de toutes ces merdes ennuis successifves.

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J'ai adopté un air naturel et dégagé, et j'ai été la saluer mine de rien.

"Tiens, Morane, bonjour ! Quel plaisir de voir ici, entrez, entrez. Excusez le bazard à l'intérieur, j'ai comme qui dirait quelques problèmes de plomberie. *Bree's smile*"

Mais à l'intérieur je me disais "MAIS QUE VA-T-ELLE PENSER DE MOI QUELLE HUMILIATION, QUE FOUS-TU ICI MADAME, DEGAGE S'IL VOUS PLAIT"

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Pour garder la face, et parce que je ne pouvais pas me la jouer Bricolette devant la patronne, j'ai appelé un réparateur d'urgence.

"Oui, bonjour, à l'aide s'il vous plait. Merci bien."

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Par chance, Morane avait l'air davantage préoccupée par la bouille de mes enfants que par l'eau qui inondait la pièce. J'en ai profité, ni vu ni connu, pour me servir un bol de céréales -bio-.

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Mais ça aurait été trop simple, Messieurs Dames, bien sûr ! Après la première bouchée, j'ai entendu Alexie hurler à pleins poumons et visiblement Morane n'avait pas l'intention de la calmer. J'ai donc dû abandonner mes céréales -bio- et intervenir.

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"Heu... Morane ?

- Ah coucou, coucou, ah coucou ?

- Morane.

- Oui, pardon ? 

- Il faut que je lui donne un biberon.

- Bien sûr, mon p'tit, allez-y donc !"

Encore heureux.

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Entre temps, notre chef d'escouade national est rentré et a découvert sa maison dans un état plus que lamentable. Et le robinet n'était toujours pas réparé ! Où est ce foutu réparateur, me disais-je.

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Eh ben il était là. Oui, là, devant la maison, à discuter avec cette sacrée Morane.

"Et vous voyez c'est tout un engrenage, mon p'tit, une fois qu'on y est paf! Impossible d'en sortir. Non, franchement, suivez mon conseil vous ne le..."

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"Excusez-moi de vous interrompre, mais j'ai vraiment besoin qu'on répare ce robinet...

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"Ooooh mais vous êtes donc réparateur, dites donc, il fallait l'dire plus tôt mon p'tit, et puis vous savez je suis une pipelette alors il ne faut surtout pas hésiter à..."

Et elle est repartie dans un discours sans fin.

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Résultat, c'est Hank qui s'y est collé. Si c'est pas lamentable, ça, hein, j'vous jure. Mais bon, visiblement le bricolage est une des compétences requises dans le milieu militaire alors il l'a fait de bon coeur.

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Je ne réalisais pas, avant le moment où le "PSHHHHT" incessant s'est enfin arrêté, à quel point j'aimais cet homme.

"Tu sais, quand je t'ai vu la première fois je te surnommais le Prince mais en fait, t'es plutôt un super-héros.

- Hm ? Qu'est-ce que tu racontes ?

- Rien, rien..."

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Après quoi, je l'ai sommé de bien vouloir demander à Morane de partir parce que j'étais sérieusement éreintée.

"Je suis désolé mais ma femme est très fatiguée, alors si vous pouviez repasser un autre jour..."

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"Oh... *qu'il est craquant* Mais... Bien sûr, chef."

Ouais. J'espionnais (un peu), et j'ai entendu son ton mielleux... "Mais bon", j'me suis dit, "elle est déjà vieille, il n'en voudrait pas."

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Sauf que le sort s'est VRAIMENT acharné contre moi. Ce soir, c'était aussi mon anniversaire, et moi aussi j'allais devenir plus ridée.

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Je ne savais pas quel voeu formuler... Alors j'ai choisi un truc un peu bateau (que je ne répèterai pas parce que quand même, je suis superstitieuse).

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J'ai imité le poisson et j'ai soufflé très fort...

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"Heu... Vraiment bizarre cette sensation, Hank, tu es sûr que je ne meurs pas ?"

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"Ben... Ça a fait pareil avec Abel alors heu..."

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Pas eu le temps de le laisser finir. En un quart de seconde, j'ai pris de l'âge. J'étais maintenant une vraie adulte, avec de vraies rides d'adultes et de vrais soucis d'adultes, et le prochain anniversaire serait déjà le dernier. Je vais vous dire : ça m'a foutu un sacré coup derrière la tête.

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Fort heureusement, Hank s'est montré très rassurant, aimant comme toujours, et il avait même l'air très ému de tenir une femme tout à fait mature entre ses bras.

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Le jour suivant était férié pour tout le monde et j'ai donc eu, un brin en retard, le meilleur cadeau d'anniversaire du monde ; un réveil aux côtés de mon mari et le plaisir de m'occuper, avec lui, de nos deux trésors.

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Et puis, Hank s'implique tellement lorsqu'il est là ! Il s'est mis à apprendre à Abel comment devenir un Bipède digne de ce nom.

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Du coup, j'en ai profité pour m'accorder un peu de temps. Je suis allée au centre-ville et, plus particulièrement...

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Dans un salon de beauté ! J'avais envie et besoin de me relooker pour apprivoiser ce nouvel âge et garder une confiance en moi aussi intacte que possible.

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Et j'ai constaté, au passage, que j'étais toujours aussi bonnasse. Et toc. 

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Rapport de Supervisation du Legacy Hansen par Redrum

Pendant que Catalina s'octroyait du bon temps et reluquait son reflet avec la plus grande attention, Hank a décidé de prendre des nouvelles de Pauline et Ronaldo dont il n'entendait plus parler depuis un moment.

"Allô ? [...] C'est Hank. [...] HANK. [...] Oui, ça va ? Je voulais juste prendre des nouve... [...] Hein ? [...] Comment ça, partis ? Partis où ? [...]"

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"Non mais attends, Pauline, pourquoi tu... [...] Ah parce que Ronaldo a eu le choix, peut-être ? [...] Arrête, tu sais bien que je ne m'en moque pas. [...]"

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"T'en fais pas, j'ai bien compris et j'vais te dire, si vous êtes plus heureux comme ça, si être loin de moi vous permet de recommencer ailleurs alors tant mieux. Parfait."

Et il a raccroché, sous le choc et parfaitement dépité.**

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Et c'est alors qu'une créature inconnue pénétra le foyer Hansen...

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

Alors ok, c'est court, c'est un brin trop glamour et ça me donne l'air d'une cougar MAIS, au moins, je suis un peu sexy. Et attirante. Vieille, peut-être, MAIS attirante.

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J'ai testé mon nouveau potentiel séduction sur le mâle le plus à portée... Et c'était mon amour de mari, tiens, quelle chance.

"Mais qui êtes-vous, qu'avez-vous fait de ma femme ?"

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"Enfin je veux dire... Bonsoir, sublime créature, vous êtes diablement sexy, ce soir."

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"Hm. C'est vrai ? Tu le penses ? J'avais peur de ne pas te plaire..."

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"Idiote. Tu es la plus belle femme que j'aie rencontré, Catalina, et c'est pas prêt de changer."

Je me suis demandé si, par hasard, je n'aurais pas épousé l'homme parfait.

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Et le soir, on a fêté l'anniversaire d'Alexie. Le temps passe décidément trop vite, j'ai même failli verser quelques larmes.

"C'est pas juste, mes enfants poussent trop vite..."

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Je me suis quand même penchée pour l'aider à souffler à sa place.

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Et puis, comme pour Abel, je l'ai posée au sol en fixant ses petits yeux baignés d'incompréhension.

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Il y a eu des étincelles...

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Et elle est devenue une petite bambine qui louche aux cheveux roux comme ceux de son père ! Pour l'occasion, on a acheté un miroir.

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Voici donc ma petite Alexie. Elle ressemble énormément à Hank, hein ?

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Et mon petit Abel, il est tout craquant et tout adorable, hein, hein oui il l'est ?

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Hank et moi étions donc à la tête de deux petits bambins pleins d'énergie (et de voix).

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On leur a donné leur biberon et on a fêté ça...

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... à notre manière.

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Et puis comme on était tous très fatigués, j'ai collé Abel au lit.

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Hank s'est chargé d'Alexie, le petit lapin bleu, qui était quand même beaucoup moins fatiguée que nous.

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Et nous nous sommes endormis, heureux et paisibles.

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Enfin Alexie m'a quand même forcée à me lever dans la nuit parce qu'elle se sentait seule ; j'en ai profité pour anticiper un éventuel pipi et la familiariser avec le pot.

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Et le lendemain, pas le temps de faire la grasse mat' !

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Comme Alexie n'avait pas dormi de la nuit, elle s'est rattrapée la journée et j'ai saisi cette occasion pour aller au parc avec Abel. Mais bon, il s'est mis à pleuvoir juste au moment où on arrivait alors...

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De son côté, Hank a été promu Contrôleur aérien et gagne maintenant bien sa vie.

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Quant à nous, une fois rentrés, on s'est occupés comme on pouvait.

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La prime de Hank nous a permis d'agrandir la pièce principale en vue d'un ameublement plus fourni et aussi de nous construire une chambre à part. Franchement, c'est le pied, même si on n'a pas eu les moyens de s'attaquer à la tapisserie.

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Fourbu, comme toujours, le héros de la famille est allé s'effondrer dans sa nouvelle chambre après le boulot.

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Au réveil, il est allé profiter de son petit sosie féminin.

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Et ensuite, c'est de moi qu'il a profité... 

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Mais pas de la même manière, si vous voyez ce que je veux dire.

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Avec ses nouvelles fonctions, Hank ne travaillait plus que trois jours par semaine et il était heureux de pouvoir s'impliquer davantage dans notre relation et son rôle de père.

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On a même pu s'octroyer un petit-déjeuner à deux ! Des pancakes, comme au bon vieux temps. Et dire que je pensais que je n'en mangerais plus... Mais cette fois, contrairement à avant, un petit lapin bleu gazouillait à côté de nous.

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"Avant", ça m'a aussi fait penser à Pauline... Et au fils de Hank.

"Tiens, d'ailleurs, qu'est-ce qu'elle est devenue Pauline ? Et ton fils ? Tu as des nouvelles ?"

J'ai vu à son visage qu'il en avait eu mais il a d'abord gardé le silence.

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"Je leur ai passé un coup de fil hier. Pauline a pensé qu'il était préférable pour tout le monde qu'ils disparaissent de Sunset Valley alors... Bon. Ils sont partis et a priori je ne les reverrai plus."

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"Oh... Désolée...

- Bah, t'en fais pas. J'imagine que c'est mieux comme ça...

- Non, je veux dire, j'me sens pas bien..."

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Et comme toutes les fois où je me suis pas sentie bien, j'ai vomi. Cette fois c'est sûr : les pancakes, plus jamais.

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"Est-ce que... Je serais de nouveau enceinte ?"

Réponse au prochain épisode.


**La vérité, c'est que j'ai eu un bug infâme sur ma partie : les 3/4 des terrains résidentiels et communautaires se sont tout simplement transformés en immenses bassins... De loin ça faisait de grands carrés bleus et en zoomant c'était de l'eau. J'ai eu beau redémarrer et tout et tout, rien à faire, du coup j'ai dû les réinstaller avec la maison dans une nouvelle partie, et du coup plus de Ronaldo... Par contre on a un deuxième Hank. Génial ! A ciao, bonsoir. :D

 

La suite

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13 septembre 2013

Chapitre 7. ET ILS VÉCURENT HEUREUX

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AMBIANCE

Extrait du Journal de Catalina Hansen


Même si j'en voulais encore à Hank, notre conversation d'hier m'avait beaucoup secouée et j'avais pris conscience, pour la première fois, de la souffrance que devait être la sienne. J'ai cru ses justifications sans hésiter bien qu'il m'ait déjà menti parce que je sentais, à son regard et au ton de sa voix, qu'il souffrait beaucoup de la situation et qu'il désirait sincèrement que tout s'arrange. Mais il suffisait que je me demande "Combien de temps encore m'aurait-il menti si sa langue n'avait pas fourché, ce jour-là ?", et ma colère balayait instantanément toute ma bonne volonté. Je me disais, "Tu es trop gentille. C'est pas comme s'il avait choisi de te l'avouer".

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Ce matin-là, en l'occurrence, Hank n'avait rien fait de mal. Il était seulement sorti profiter du paysage au fond du terrain avant qu'il ne se mette à pleuvoir et qu'il ne doive aller travailler. Je l'ai aperçu, par la fenêtre, et je lui ai foncé dessus sans raison particulière. J'étais juste enragée, et il fallait que je me défoule.

"Qu'est-ce que tu fous ? Abel est réveillé, moi aussi j'aimerais pouvoir me lever tranquillement et profiter du jardin mais tu pourrais m'aider non ? Un biberon, peut-être, ou le changer, ça te tuerait ? Parce que tu travailles tu crois peut-être que je n'ai qu'à faire tout le reste ?"

Parfaitement, c'était gratuit. 

"- Pas dès le matin, Catalina... C'est bon, j'vais m'en occuper."

Il avait l'air las et franchement triste.

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Du coup, quand il s'en est allé après s'être un peu occupé de notre fils, je me suis retrouvée seule et, tout à coup, je me suis sentie idiote. 

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Mon attitude avait été trop sévère, j'imagine. Le pauvre, il avait dû dormir sur le sofa, encaisser toutes mes insultes. Lui qui avait pourtant tenté de s'expliquer et qui m'avait humblement offert deux tickets de Festival pour se faire pardonner ne s'était pris que des retours de flammes.

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J'ai passé toute la journée à me rejouer ces derniers jours en me mettant à sa place. Et je me sentais si coupable d'avoir réagi comme je l'avais fait que j'essayais désespérément d'arrêter d'y penser en me changeant les idées.

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Mais même Abel ne m'apaisait pas, bien au contraire. Dire qu'on s'était disputés devant lui, que nous étions fâchés le jour de sa naissance. C'était si triste à penser. J'aurais voulu tout refaire.

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Vraiment, je me sentais honteuse. J'aurais dû me montrer plus compréhensive. Et à ce moment-là, j'ignorais comment aborder Hank, comment lui présenter mes excuses. Il serait peut-être vexé que je le traite tantôt comme un moins que rien, tantôt comme si tout allait bien.

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Par nostalgie débile, et parce que ça m'a fait pensé à lui, j'ai tenté une distraction simple du genre "sautons dans les flaques, comme Hank". Ouais, c'est nul.

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Après de très longues heures d'attente insupportable, il est finalement rentré et m'a même adressé un sourire. Mais moi, à le voir, j'avais envie de pleurer.

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J'ai cependant ravalé mes larmes, et je suis allée le trouver.

"Hank... Pardon." 

Oui, Mesdames, encore une petite moue adorable et une voix d'enfant triste, j'assume COMPLETEMENT ce stratagème (d'autant qu'il fonctionne).

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Au début, il n'a rien dit. Il m'a juste serrée dans ses bras. Et puis, finalement, il a dit :

"Tu es toute pardonnée.

- Vraiment ?"

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"Bien sûr... Je veux juste... qu'on avance. Ce qui est fait est fait, non ? Maintenant qu'on a Abel, j'aimerais enfin qu'on soit heureux..." 

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"Je crois que... Moi aussi, ça me plairait bien."

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Du coup, plutôt que de discuter plus longtemps, on a opté pour une réconciliation corps et âme... Sous la couette, évidemment.

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Et puis la vie a repris son cours normal. J'étais psychologiquement plus disponible et disposée à m'occuper d'Abel qui, même s'il était un bébé grognon par moments, me comblait de joie.

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Mais dans la nuit, au moment où il s'est mis à pleurer, je me suis sentie mal, tout à coup.

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Si mal qu'il a fallu que je vomisse... La guigne, hein ?

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Ça ne m'a pas empêchée de préparer quelques gaufres pour le petit-déjeuner. Je ne cuisinais presque plus depuis quelques jours, alors Hank était ravi.

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"C'est vraiment délicieux.

- Tu trouves ?

- Hmhm.

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"Il y a aussi quelque chose dont je dois te parler. On m'a proposé un poste, hier... Dans l'armée. J'ai accepté.

- Ah... ah bon ? Et t'es sûr de toi ?

- Pour l'instant je ne suis que soldat mais ça me branche."

Il avait l'air sûr de lui (et j'étais surexcitée à l'idée de le voir se trimballer en uniforme), alors je l'ai félicité et me suis enthousiasmée pour lui.

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L'orage s'était définitivement éclipsé.

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Et le soir, on a eu droit à la cerise sur le gâteau. Juste avant de me mettre au lit, il m'est arrivé la même chose qu'avec Abel ; une drôle de sensation au creux du ventre et puis... La révélation. "Je suis enceinte !"

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Sans perdre une seconde, contrairement à la première fois, je l'ai annoncé à Hank. Il lui a suffi de voir mon sourire pendant que je m'approchais et de faire le lien avec mes nouveaux vêtements pour comprendre ce qui se tramait sous cette charmante tunique.

"Hank, je suis en...

- Je suis tellement heureux !"

Mon annonce a été sensiblement écourtée par sa perspicacité.

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"Tu pourrais me laisser finir, sale bête.

- Pas ma faute si t'es aussi lisible qu'un livre ouvert."

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"Tu veux que je te montre comment je me venge ?

- Hm... Pourquoi pas ?"

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Ma vengeance fut terrible.

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Et le lendemain, j'ai de nouveau eu droit au tête-à-tête avec Abel. Hank ne travaillait pas mais il est allé s'exercer un peu au gymnase.

"Bah alors, mon tout petit bébé va devenir tout grand frère ? Oh bah oui, areuh, exactement mon poussin."

C'est à ce moment que j'ai réalisé que j'avais peut-être perdu toutes mes connexions neuronales alors, pour me rassurer, j'ai décidé d'appeler ma boss pour m'excuser de m'absenter si longtemps. 'Faut dire que les jours filent à une allure folle et moi, j'étais toujours à l'échelon 3 de ma carrière...

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"Allô ? Emma ? [...] Oh... Morane Français ? Emma n'est plus... [...] Hm. Je vois. [...] Je suis Catalina Hansen, je suis coupeuse de légumes. Je voulais m'excuser de devoir prolonger mes congés si longtemps... [...] Oui, j'en ai conscience. [...] Hmhm. [...] Bien sûr, on n'aura qu'à se rencontrer pour en discuter. [...] Merci, Morane, bonne journée."

La nouvelle boss s'inquiétait de l'avancée de ma carrière et elle n'était pas la seule.

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Mais ce soir-là, c'était l'anniversaire d'Abel alors j'ai évincé tout problème d'ordre professionnel de ma caboche pour ne me consacrer qu'à ma petite famille.

"Allez souffle, petite chose."

Ce serait plus facile si tu ôtais tes cheveux de son visage.

J'ai failli m'étrangler (la Voix avait disparu depuis un moment), mais je ne me suis pas laissée distraire très longtemps.

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J'ai posé au sol mon pauvre Abel qui ne comprenait rien.

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Et puis...

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Même si sur le coup j'ai cru qu'il était attardé et/ou qu'il souffrait d'un strabisme convergent affreux, il est devenu tout bambin. J'ai vite été rassurée lorsque son père l'a soulevé pour le prendre dans ses bras.

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Il était toujours aussi beau. Un merveilleux poupon qui avait la couleur de mes cheveux et des yeux... bleu clairs ? Pourquoi pas.

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Bon, par contre, on était plutôt fauchés alors on n'avait ni pot ni jouet adapté pour Abel. Il n'avait que Bonbec, une sorte de doudou un peu beaucoup malsain mais qu'il a eu l'air de beaucoup apprécier.

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Pour fêter ça, on s'est empriffré de gâteau.

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Et j'ai été coucher Abel après l'avoir vêtu de façon, ma foi, assez heu... Nulle.

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Le lendemain, Hank est allé bosser mais lorsqu'il est parti je dormais encore. Je ne l'ai donc pas vu en uniforme et au réveil j'étais TRES frustrée.

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Et comme j'étais très frustrée, je me suis dit que j'allais me rebeller et traîner mon adorable fils ainsi que mon ventre de baleine jusqu'au Parc Central histoire de profiter pleinement de l'été.

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On s'est installés au bord de l'eau (avec une boule de poils à côté de nous), et j'ai tenté de lui apprendre à parler.

"Tu sais sur quoi on est assis, Abel ? C'est du gazon. Ga-zon."

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Mais bon, il avait l'air de se demander ce que je lui voulais et après qu'il a répété "Babon", nous avons tous les deux lâché l'affaire.

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Par nostalgie (encore), j'ai dégainé ma canne à pêche et j'ai trempé mon hameçon dans le lac, pour voir. Abel ne s'est pas trop senti délaissé ; Bonbec était avec lui.

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Mais après cinq minutes à peine...

"AHNONMONDIEUJESOUFFREAL'AIIIIIDE !"

J'ai appelé une baby-sitter pour qu'elle vienne chercher mon poussin et le ramène à la maison, et j'ai filé jusqu'à l'hôpital en appelant Hank pour lui dire de rester au boulot.

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Rapport de Supervisation du Legacy Hansen par Redrum

Un accouchement, c'est long. Surtout quand on supervise un Legacy dans l'ombre et qu'on a TRES envie de connaître le sexe de l'enfant à naître. Du coup, pour s'occuper, on épie la vie des gens. Surtout celle des gens qui traînent devant l'hôpital. Guislain Hart, par exemple, à qui on vient de voler un baiser d'autorité. Ils vont bien ensemble, en tout cas, hin hin hin.

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Le pauvre. Il a eu l'air de se dire "MONDIEU. Il y a donc une femme qui puisse être attirée par moi ici bas ? MAIS C'EST..."

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"C'est vraiment terrifiant, elle doit être encore plus barje que moi.

- QUOI ?! Tu d'vrais être bien content que j't'embrasse, tas de fumier !"

Sympa, l'ambiance. Mais Catalina est arrivée, alors j'ai fui.

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

Alexie est arrivée après quelques heures de travail. En sortant de l'hôpital, j'étais simplement aux anges. 

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A peine arrivée, je lui ai donné son premier biberon en gagatisant plus que de raison. Elle était si craquante, si petite, et elle avait un regard vif, très éveillé. Je pressentais déjà une germe de génie. Au passage, on a un peu changé la déco de leur petite chambre et celle-ci me plaît mieux.

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Mon mari, sexy en diable, et père de mes deux enfants, n'a pas tardé à rentrer, lui aussi. Il a d'abord salué son fils à coup de chatouilles.

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Et puis, évidemment, il s'est jeté sur sa fille.

"Alexie... Wow. En voilà, un beau bébé."

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Mais je crois que celle qu'il avait le plus envie de serrer dans ses bras. C'était moi.

"Bravo, mon amour. Je suis fier de toi, désolé de ne pas être venu...

- Mais c'est moi qui t'ai demandé de rester, idiot. Elle est belle, hein ?"

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"Magnifique, presque autant que toi."

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Grâce à sa paye, on a pu offrir un pot et une petite table de jeux à Abel et on n'a pas perdu de temps.

"Allez, mon chéri, le caca c'est dans le pot.

- Popopopopo !

- Oui, voilà, popo dans le pot."

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Puisqu'il était visiblement d'humeur bavarde, son père a repris l'apprentissage de la parole là où je l'avais laissé.

"Alors qu'est-ce que c'est derrière moi, hein ? C'est un tapis. Taaaaa-pis. Répète, Abel. 

- Bel !

- Non, pas Abel, tapis, Abel.

- BEL !"

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Et une fois les oisillons couchés, j'ai parlé à Hank de mes angoisses concernant le travail... Et mon rêve de devenir chef.

"Le truc c'est que j'ai pris beaucoup de retard, c'est elle-même qui me l'a dit. Et ça me rend vraiment heureuse de m'occuper des enfants mais... je me demande de plus en plus si je ne vais pas devoir choisir entre ma carrière et eux. C'est un dilemme horrible..."

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"C'est vrai, mais tu ne devrais pas baisser les bras. Je sais que tu es capable de concilier les deux, tu ne devrais pas analyser ça en termes de choix."

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"Le plus important, c'est que tu sois heureuse et fière de ce que tu as accompli. Je ne te forcerai pas à agrandir la famille si tu ne le veux pas, en tout cas. Personne ne t'en voudra."

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Et après les mots, il a trouvé une autre façon de me rassurer...

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Peut-être. ;)

 

La suite

12 septembre 2013

Chapitre 6. CRIME ET CHÂTIMENT

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

AMBIANCE

Ces jours-ci ont été ternes, ennuyeux, et je me suis sentie plus angoissée que jamais alors que, sans tenir compte de mes états d'âme, notre enfant se parachèvait et arrondissait mon ventre chaque jour davantage. Hank se démenant comme un forcené pour nous ramener de l'argent et agrandir la maison, j'ai passé mon temps à l'attendre en commençant, chaque matin, par vérifier la gazinière. Alors c'est ce que j'ai fait, ce matin. J'ai vérifié les plaques une par une.

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J'ai nettoyé le lavabo.

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Fait le lit.

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Et terminé avec la vaisselle.

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J'ai appelé Emma Hatch, ma boss, pour lui donner de mes nouvelles et en avoir du restaurant. Je me sentais d'une inutilité sans nom, et je me suis dit que parler boulot me ferait peut-être du bien.

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"Allô ? Emma ? [...] Emma, c'est Ca.... [...] Oh, excuse-moi, je suis idiote je n'avais pu vu l'heu... [...] Oui, bien sûr je rappellerai. Courage, à plus."

Si je voulais me distraire, c'était raté. 

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Cependant, Hank a été promu.

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J'ai été touchée, parce que la première chose qu'il ait faite en sortant du boulot a été de m'appeler pour me l'annoncer tant il était heureux. Mais bon, j'ai un peu caché mon enthousiasme. 

"Cat' ? 

- Hm ?

- Devine qui vient d'être promu au rang de Lieutenant ?

- Toi, j'imagine.

- ... EXACT ! Alors... Bah... A tout de suite ?

- Oui, à tout de suite."

Je ne m'en suis presque pas voulu.

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Comme je me suis quand même sentie un peu coupable, j'ai essayé de me détendre avant qu'il ne rentre. Vraiment, j'y ai mis de la bonne volonté, grandement aidée par ses airs gaga face à mon ventre rond.

"Coucou toi, ça boume ? On grandit bien, là-dedans ? 

- Eh bah, je sais bien que c'est le premier mais tu feras gaffe, tu gagatises.

- C'est pas le pre... Heu. Pro, problème. C'est pas le problème que ce soit pas le premier. QUE CE SOIT, pardon, que ce soit."

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Mon coeur a manqué un battement. J'ai retenu mon souffle, mais je l'ai vu s'empourprer et cacher son visage d'un air honteux. Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai compris, mais j'ai refusé de l'admettre avant de l'entendre de sa bouche.

"Hank. Qu'est-ce que tu viens de dire ? Qu'est-ce qu'il y a, pourquoi tu te caches ?"

Son silence m'en a dit plus que n'importe quels mots.

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"HANK. Arrête d'agir comme un lâche et regarde-moi, dis-moi la vérité. L'enfant de Pauline, c'est le tien ?

- ... Oui.

- J'ai pas entendu.

- Oui! Oui, c'est mon fils."

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"Et c'est maintenant que tu me le dis ?! Alors que je suis sur le point d'accoucher, alors que j'étais persuadée que ce serait notre premier enfant à tous les deux ?!! Ah! Je suis vraiment, VRAIMENT naïve !

- STOP ! Temps mort, Catalina, on arrête de hurler et on discute calmem..."

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"DISCUTER CALMEMENT ? Tu mériterais que je t'enfonce la tête dans le mur ! Mais quelle ordure, QUELLE ORDURE !"

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"Arrête, je t'en prie, pardonne-moi... Ecoute-moi, au moins..."

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"Bon, bon, ok, ça va. Je te pardonne."

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"Vraiment ?

- Non mais dans quel monde tu vis ? Bien sûr que non, tu n'es pas pardonné, qu'est-ce que tu crois, qu'il te suffit de supplier et de faire les yeux doux ?

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"Mais on va être parents, on ne peut pas se permettre de se fâcher comme ça alors que notre enfant naîtra bientôt... 

- Ne me parle pas de ça, et ne me touche pas, Hank. Notre enfant à naître n'a rien avoir avec ton mensonge. Je ne sais même pas comment j'ai pu te croire. Pauline doit bien rire de moi, à l'heure qu'il est."

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Comment nommer les émotions qui m'ont traversée, à ce moment-là ? Colère ? Trop faible. Déception ? Aussi. Tristesse ? Pas vraiment. C'était un savant mélange des trois, je crois, et mon écoeurement était tel que je n'ai même pas voulu partager mon lit avec lui. Il a dû acheter un sofa exprès pour l'occasion.

"Tu es bien sûre que tu as envie d'en arriver là ? Alors qu'il suffirait d'en parler ?

- ... 

- Catalina ?

- Attends ! Tais-toi. Je..."

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"J'ACCOUCHE !

- HEEEEIN ? MAINTENANT ?!

- OUI ! 

- J'appelle un taxi.

- Je ne fuu, veux pas fuu, être enfermée dans une boîte fuu, avec toi fuu."

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Non, vous ne rêvez pas. Je l'ai vraiment forcé à venir à pieds, même au moment où mes entrailles me torturaient sans relâche. 

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Et quelques heures plus tard, j'ai donné naissance à un ange nommé Abel. Il est magnifique, hein ? Ma seconde génération existe donc déjà, et j'en suis encore toute chose au moment où j'écris ces mots. Hank et moi sommes rentrés de l'hôpital ensemble ; trop accaparée par mon bébé, je n'avais d'yeux que pour lui et ignorais maintenant le reste.

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Mais en rentrant, une fois Abel couché, j'ai dû dîner avec Hank et sa vision m'était insupportable. J'avais conscience qu'il avait droit à une audience, qu'il avait sans doute des explications à donner, mais je ne voulais pas qu'on discute tant que je n'avais pas décoléré. Quitte à en parler, autant établir un dialogue constructif. Là, je n'aurais été bonne qu'à l'insulter copieusement. Je ne pouvais pas m'empêcher de me dire qu'il connaissait déjà la parenté, lui, et que je la découvrais seule. Cette idée simple m'accablait au plus haut point. J'aurais voulu qu'on découvre cet état ensemble.

AMBIANCE

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Il a bien essayé d'amorcer une discussion.

"Il est vraiment magnifique. Il est... Parfait. Et dire que c'est nous qui l'avons fait.

- Comme quoi, si tu ne m'avais menti on serait vraiment sur un petit nuage."

Il a compris que c'était inutile d'insister.

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Comme il travaillait le lendemain, je lui ai dit d'utiliser le lit et que je me contenterais du sofa. De toute façon, il faudrait bien se lever pour s'occuper d'Abel.

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J'étais exténuée et malgré tout, je n'ai pas trouvé le sommeil. Je me suis réveillée quelques minutes plus tard avec un sentiment de vide et de désespoir absolu.

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Mon fils ne dormait pas, alors je me suis allée me consoler auprès de lui.

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Hank était un menteur, et pourtant il avait dit une chose résolument vraie : Abel était parfait. Je me suis dit "Voilà quelqu'un qui ne me trahira pas." J'aurais pu passer la nuit à le regarder, mais lui aussi avait beaucoup travaillé et était épuisé alors je l'ai laissé dormir.

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Le lendemain, Hank -qui était finalement en congé- a de nouveau tenté de racheter mon amour (bien que je l'aimais encore), et au réveil il m'a offert... des tickets pour le Festival d'automne. 

"C'est pas grand-chose mais... T'es restée enfermée tellement longtemps que j'ai pensé que tu apprécierais.

- Oh ? *J'ai découvert les tickets* Oh. Merci."

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"Ça ne te plaît pas ? Qu'est-ce qu'il y a, j'aurais pas dû ?

- Non, Hank, c'est pas ça... Laisse tomber, ok ? 

- Mais..."

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"Arrête. Je t'ai toujours dit que je te laissais du temps, maintenant c'est à toi de m'en laisser."

Alors, comprenant que toute négociation serait vaine, il s'est détourné sans un mot.

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Rapport de Supervisation du Legacy Hansen par Redrum


Les liens unissant Hank et Catalina semblaient ténus, considérablement amoindris par la révélation du pauvre Prince. Suite à leur dispute, il a décidé de s'occuper les mains et l'esprit en attendant que celui de sa femme s'apaise mais, en réalité, il avait une idée en tête.

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Puisque Catalina l'ignorait, c'est sans hésitation -et un peu par désespoir- qu'il est allé rendre visite à Pauline et à son fils, Ronaldo. Il est arrivé juste quand ce dernier enjambait son vélo pour une virée au centre-ville, mais il s'est dit que c'était une bonne occasion de discuter tranquillement avec son ex-fiancée qui, elle, avait eu tout le temps d'avaler la pilule (OU PAS, HAHAHAAHERM).

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En le voyant, il a réalisé qu'il était vraiment pas beau qu'il avait manqué à sa promesse et qu'il n'était, en fait, jamais venu le voir depuis sa dernière visite. Le nourrisson qu'il avait biberonné était déjà un enfant bien en forme. Il s'est senti triste, et c'est à ce moment-là que Pauline est apparue.

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"Hank ! Quelle surprise. Viens, entre, mais Ronaldo est parti.

- Je sais, je viens de le croiser. "

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"Tu vas peut-être trouver ça drôle mais Catalina est finalement au courant pour Ronaldo. Je voulais m'excuser de...

- En fait j'ai pas envie d'y aller !"

Pas le temps de discuter entre adultes, le principal intéressé est rentré bien plus vite que prévu.

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Ronaldo, hm ? Eh bien, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne peut pas douter de son lien de parenté avec Pauline. Hank ne savait pas comment l'aborder, mais il s'est jeté à l'eau.

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"Salut !

- Heu... Bonjour.

- Tu... (Il avait envie de lui demander "tu sais qui je suis ?") tu passes une bonne journée ?

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"Boaf, t'sais, je devais aller au parc mais bon, pas envie.

- Aaaaah bon ? Raconte-moi, comment ça se fait qu'un grand gaillard comme toi n'ait pas envie de s'amuser ?"

Ils ont alors discuté le plus naturellement du monde et de toute évidence, Ronaldo savait à qui il s'adressait. 

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Pendant ce temps, Catalina semblait dépassée par son petit Abel. Bien que parfait, la réalité voulait que ce poupon, EN PLUS de l'avoir fait souffrir le jour de l'accouchement, osait maintenant la tirer de ses paisibles siestes à grands coups de cordes vocales.

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Plus tard, Hank est rentré sans adresser un mot à son épouse. Il devait se douter qu'à la moindre tentative, le volcan s'éveillerait de nouveau.

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Toutefois, un petit gnome enveloppé de bleu lui faisait de l'oeil et, à défaut de pouvoir enlacer sa femme, il s'est longuement occupé de son fils.

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Et le soir, s'armant de courage en donnant un dernier biberon à son chérubin, il s'est convaincu de retenter une réconciliation.

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"On dort ensemble, ce soir ?

- Pourquoi ?

- Parce que tu es ma femme ? Parce qu'on a Abel et qu'on aimerait qu'il grandisse dans un environnement stable ? Pour arranger la situation, Catalina, enfin !"

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"Attends, qu'on soit clairs : je t'interdis d'insinuer que je me moque du bien-être d'Abel parce que c'est même la seule chose à laquelle je pense.

- Tiens donc. Ça ne se voit pas beaucoup.

- C'est ta faute tout ça, Hank."

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"C'est vrai, c'est ma faute. Je n'aurais pas dû te mentir. Mais je ne l'ai pas fait par sadisme ni pour me jouer de toi. Tu crois que je t'aurais épousée, que j'aurais passé outre mes réticences si je ne t'aimais pas ? Je te demande juste de rationnaliser tout ça et de comprendre mon intention sans rester bloquée sur un acte isolé. Pense au contexte... aux circonstances. J'avais peur que tu me rejettes si jamais je t'annonçais que Pauline était enceinte de moi. Et pourtant je voulais VRAIMENT la quitter."

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"On n'a pas voulu Ronaldo. Il est arrivé... Comme ça, alors que ça n'allait déjà plus. Quand elle est tombée enceinte j'ai cru que j'étais piégé pour de bon, condamné à rester avec elle pour le bien de notre fils, mais tu es apparue et... J'ai compris que tu étais l'issue que je recherchais. Que tu me rendrais heureux ! Mais imagine un peu le dilemme... Imagine ma culpabilité. Je ne voulais pas abandonner Pauline et l'enfant, mais impossible de me passer de toi. En fait j'ai agi comme un con parce que j'avais peur et que les évènements me dépassaient. Voilà toute la vérité, Catalina. Je t'ai menti en pensant te protéger et par pur égoïsme. Je préférais être un menteur qu'être sans toi."

Après un silence conséquent, Catalina a adopté une expression plus douce quoique toujours irritée.

"Je... peux comprendre la peur. Mais je ne comprends pas, je ne comprends pas que tu ne m'aies pas fait confiance et que tu me l'aies caché si longtemps. C'est tout, Hank, je suis déçue parce que j'aurais aimé que tu sois honnête. Là, tu m'as juste fait me sentir idiote. Alors désolée, mais j'ai besoin de temps. A chaque crime son châtiment et le tien, c'est l'attente."

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Et c'est sur ces paroles un brin plus constructives que Catalina a regagné son lit, seule, et que Hank s'est couché, déçu, sur son pauvre sofa. Quant à Abel il avait tout entendu mais, bien trop petit pour saisir la portée des mots, il s'est endormi tranquille, un sourire aux lèvres. Pressent-il une réconciliation proche ? Réponse au prochain épisode. ~

 

PS : Désolée pour les murs coupés sur certaines photos, mais la maison est petite et selon les angles de vue je suis forcée de les laisser comme ça. >.<

 

La suite 

11 septembre 2013

Chapitre 5. 360 DEGRES

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

AMBIANCE

Ce soir-là, je n'ai pensé qu'à Hank. Il règnait en maître dans mon esprit, et j'ai passé toute la journée à me demander ce qu'il me cachait et comment il se conduirait lorsque je rentrerais. Son humeur, ces derniers jours, était si labile que je n'avais plus aucune certitude... Cependant, j'étais convaincue de sa sincérité et un espoir solide subsistait en moi quant à l'avenir de notre mariage.

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Mais, lorsque je suis rentrée, un homme que je ne connaissais pas (mais qui me disait quand même un petit quelque chose, 'faut pas exagérer) se tenait à notre table. Hébétée, j'ai avancé vers lui, et c'est alors qu'il s'est retourné et qu'il s'est levé pour me faire face.

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"Hank... ? Ça alors, tu es...

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Il ne m'a pas laissée finir ; en moins de deux secondes, j'étais entre ses bras et il m'embrassait, ma foi, avec force et désir. 

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J'étais si troublée que je n'ai d'abord rien dit. Mais, de toute façon, Hank a pris la parole sans me laisser le temps d'émettre le moindre son.

"Je ne veux absolument pas te perdre. Catalina, je l'ai réalisé aujourd'hui : je suis fou de toi et si je me comporte de façon étrange c'est que...

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"Arrête... Ne te justifie pas."

J'ai marqué un temps d'arrêt.

"Tu es plus beau que jamais, comme ça."

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"Je te l'ai dit,  j'ai conscience d'être impatiente et je sais que tu as besoin de temps. Alors prends le temps qu'il te faut."

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Il s'est finalement calmé et nous avons dîné tranquillement en discutant de tout et de rien, et c'était plus agréable que je ne l'aurais pensé. Le bonheur est dans les choses simples, il paraît.

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Et puis, après être allé se doucher, il est venu me rejoindre sur le lit en me dévorant des yeux...

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"Madame Hansen, je me montrerai digne de vous."

J'ai étouffé un sanglot.

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Et puis...

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La température s'est sensiblement rafraîchie pendant la nuit. Une fine couche de gel recouvrait déjà les tuiles et l'herbe, et on sentait la morsure du froid même au travers des fenêtres.

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Au réveil, nous avons mangé les restes de pancakes et la situation semblait toujours stable. Hank a complimenté ma cuisine, m'a demandé comment il fallait faire pour essayer la recette lui-même, un jour. C'était d'un banal affligeant mais réconfortant. J'étais finalement heureuse.

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Mais bon, on n'est pas sur Glamour-Love-And-Rock-And-Roll.com et la vérité c'est qu'à manger pancakes, parler pancakes, moi j'ai fini par avoir une sacrée gerbe. J'ai donc dégobillé ma vie entière dans la cuvette des toilettes pendant que mon dieu du stade perso se décrassait la carcasse. Et je me suis dit "Il faut que j'assassine cet homme avant qu'il ne cuisine ses pancakes, parce que je n'en mangerai plus JAMAIS".

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Ceci dit, même après m'être soulagée, j'éprouvais toujours une nausée désagréable. Comme il pleuvait dehors et qu'il ne faisait pas encore trop froid, j'ai décidé d'aller en profiter pour me rafraîchir et prendre un bain de pure nature. J'ai humé longuement l'odeur de l'herbe mouillée, et à cause de la pluie je n'ai pas entendu Hank s'approcher.

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Attention, Messieurs Dames, retour vers les nuages. Sans un mot, il m'a saisie, enlacée fermement entre ses bras puissants, et embrassée sans me laisser le temps de traiter l'information. 

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Je n'en avais pas jusque-là mais maintenant si : dans mon top 5 des moments les plus romantiques, celui-ci figure probablement parmi les trois premiers. Deuxième, disons. Ça laisse une chance au futur de faire ses preuves.

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Bon, par contre... Le coup du "Atteeeends, viens on va sauter dans les flaques HAHA ouaiiiiiiis je suis mouillééééé", j'ai pas trop compris.

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Surtout lorsqu'après ça il enchaîne avec un sérieux de Président de la République sur les factures mirobolantes du mois (11SF, tenez-vous bien). Du coup, de peur, j'ai préféré fuir sous la douche.

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Hmpf. En fait j'vais peut-être demander le divorce.

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Mais pas le temps de fantasmer davantage, revoici double-personnalité-man, le héros de ces Dames ! Bon, je suis sans doute un peu cruelle. Mais vous admettrez tout de même que Hank a de sacrés problèmes de stabilité émotionnelle (et sentimentale).

(Petite parenthèse: le pire c'est que je n'ai vraiment pas contrôlé Hank sur toute cette série d'actions -sauf pour les factures- et que d'habitude il fout constamment des râteaux, comme dans l'histoire, alors j'étais aussi surprise que Catalina :D)

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Mais finalement, vous savez quoi ? Ça m'est égal parce qu'il me fait complètement craquer.

"Bon heu... 'Faut que j'y *smack* aille *smack*

- Bonne journée *smack* A ce soir *smack*

*Smack smack*

*Soupire* 

J'ai entendu la Voix soupirer.

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Je ne sais pas ce qu'à fait Hank ensuite. Il m'a dit qu'il avait l'intention de terminer son livre sur la Logique à la bibliothèque, mais qui sait si son attitude ne cachait pas, en fait, de terribles desseins.

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Et, pour être tout à fait sincère, j'ai peur de Pauline...

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La vérité c'est que j'ai été promue, ce soir-là. Coupeuse de légumes, haut les mains, whoo ! Mais là n'est pas le plus intéressant.

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Ce qui est intéressant c'est qu'en rentrant, celui qui avait peiné à me lâcher un peu plus tôt n'était pas là pour m'accueillir. Je l'ai pourtant attendu. Pas trop longtemps, parce que j'étais étonnamment épuisée et toujours nauséeuse, mais enfin il n'est pas rentré. Mon esprit névrosé et ma tendance à dramatiser les choses m'ont conduite à des états de stress terrifiants. Je l'imaginais en danger. Peut-être qu'il s'était battu, qu'il avait eu un accident, peut-être même que Pauline l'avait tué pour venger son coeur brisé ? (Ben quoi ? Crime passionnel, bien sûr.)

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Je me suis couchée en essayant de penser à des choses agréables, aux baisers de Hank, à son corps d'éphèbe, aux panca... NON. Non, pas les pancakes. Et puis, décidément trop fatiguée, je me suis endormie à la vitesse de l'éclair.

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Il m'a semblé l'entendre rentrer plus tard dans la soirée (Hank, pas l'éclair). J'ai entrouvert les yeux et j'ai aperçu un sourire. Sur le coup, j'ai cru que j'avais rêvé mais avec le recul j'ai réalisé que c'était une image réelle.

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Je me suis rendormie aussitôt que j'ai senti le matelas s'affaisser sous son poids, rassurée de le savoir là, avec moi, et bien en vie.

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Mais dans la nuit, tandis que Hank rêvait à de TRES vilaines choses, on n'est pas contentes du tout, j'ai senti comme une sensation au creux de mon ventre. Comme si...

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Comme si mon corps changeait, comme s'il me disait...

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"Tu es enceinte !" Je suis enceinte ! Les pancakes étaient donc innocents ? Il faut croire. Mon ventre est plus rond, exit le petit pyjama de midinette, et j'ai gagné pas mal de jours de congés. Youpi ? Peut-être.

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Rien ne m'assurait que Hank, qui rêvait maintenant de choses beaucoups plus décentes, ne serait pas paniqué en apprenant la nouvelle. Je lui avais promis du temps, et voilà que j'allais devoir lui annoncer qu'il allait déjà être père... Je devrais songer à m'acheter une crédibilité.

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Le lendemain, j'ai profité du fait que mon ventre soit encore plat pour paraître normale à ses yeux. Il avait bien relevé le changement de tenue, mais j'ai prétendu que j'avais froid et que je m'étais changée pendant la nuit. Il n'a pas insisté. En échange, je ne lui ai posé aucune question sur ses activités de la veille.

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Je me sentais franchement mal, pleine de doutes et d'appréhensions. Comment lui dire sans l'acculer ? A quel moment ? Devrais-je faire mine de rien et jouer celle qui découvre sa grossesse en même temps que lui (c'est-à-dire jusqu'à ce que mon ventre grossisse ostensiblement) ? Quelles idées grotesques. Il n'y croirait pas, personne n'y croirait. Et puis, s'il avait vu Pauline ? S'il avait à nouveau tout remis en question, m'abandonnerait-il comme il l'avait fait avec elle ? Mais non, ça n'a rien à voir, l'enfant de Pauline n'était pas le sien. ARGH. Tais-toi, cerveau, pensais-je.

 

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Il a enfilé de drôles de vêtements, pour un flic, et pour les cheveux je ne sais tout simplement pas quoi dire à part WTF ?, et puis il est allé bosser sans se douter de rien.

 

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Sérieusement, ça m'a fait drôle d'être consignée à la maison. Je me suis presque sentie punie et, pendant un instant, j'ai maudit mon état. Et, tout à coup, au moment je mâchais allègrement un morceau de gaufre, j'ai eu une révélation. "Je suis enceinte, il y a un être humain qui se construit et créé là, tout de suite, dans mon ventre, et je vais devenir mère." J'ai réalisé que je n'étais préparée à rien, alors j'ai filé jusqu'à la bibliothèque.

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J'y ai croisé Jean Frais, mon collègue moche, et il lisait un roman au titre nul pendant que j'étais plongée dans une oeuvre intitulée "Arrivée du bébé : bien la préparer". Clair et explicite, l'auteur m'a plutôt rassurée et j'étais décidé à tout annoncer à Hank le soir-même pour qu'il s'implique, lui aussi, dans ce changement existentiel. Si dans la matinée je m'étais sentie nerveuse, à ce moment-là j'étais au contraire persuadée que mon mari serait heureux.

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"WOOOO la voiture du futuuuuur !"

Guislain Hart. C'est tout ce que j'aurai à dire à ce sujet.

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Comme j'avais un peu peur du gros bébé barbu, que Jean Frais était décidément trop moche et que j'étais déterminée à annoncer ma grossesse à Hank, je suis rentrée avec une mission primaire, pour commencer.

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Cette mission était la suivante ; il me fallait aménager la maison avant l'arrivée de Monsieur Hansen. Avec un peu de chance il comprendrait lui-même, avec ça... S'il ne comprenait pas, je divorcerais. Il y a des limites à la bêtise, parfaitement.

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Toutefois, morte de stress, je lui ai sauté dessus lorsqu'il a franchi le pas de la porte. D'abord j'étais soulagée qu'il se soit changé (et que ses cheveux aient repoussé), mais j'étais aussi, surtout, terriblement nerveuse.

"Tiens, tu tombes bien je t'attendais. Alors ça va ? Bonne journée ? J'ai pas préparé à dîner mais j'vais m'y mettre, t'as qu'à juste...

- Ouh là, doucement. Qu'est-ce qui me vaut de retrouver ma femme toute survoltée, ce soir ?"

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"Heu... Tu... Tu paniques pas, ok ? Voilà, je... 

- Hm ?

- Hank... Jesuisenceinte.

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Il a eu un hoquet de surprise, s'est figé quelques secondes...

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"Je crois le berceau m'avait un peu mis la puce à l'oreille..."

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"T'es sûre, certaine d'être enceinte ?"

Il n'avait pas l'air en colère. Je me suis soudain senti étonnamment légère.

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"Attends, je vais vérifier."

J'étais émerveillée d'observer sa réaction. 

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"Madame Hansen, je crois effectivement que vous allez être maman.  Allez,viens là

- Je t'aime, Hank. Et j'ai peur, aussi. Un peu.

- Tout ira très très bien, tu verras. Je t'aime aussi. On a vraiment tout pour être heureux."

 

Et c'est sur cette note mélodieuse et pleine de romantisme qu'ils nous abandonnèrent pour fêter dignement cette découverte. ~

 

 

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PHOTO BONUS DU JOUR : Le hula-hoop-mais-à-poil-avec-des-anneaux-magiques par Catalina Hansen. Voilà voilà. Bonsoir !

La suite

10 septembre 2013

Chapitre 4. ET POUR LE PIRE.

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Rapport de Supervisation du Legacy Hansen par Redrum

AMBIANCE

Ce matin, Hank semblait d'humeur maussade. Alors que, la veille, il avait donné à Catalina l'impression d'être comblé, une simple nouvelle reçue dans la nuit avait tôt fait d'étouffer son enthousiasme.

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Songeur, il s'est attablé pendant que sa jeune épouse récupérait encore de leurs noces (hin hin hin) et puis, sans donner plus d'explications, il est parti.

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Il est monté dans un tas de ferraille qui, de toute évidence, lui appartient (et finira vraisemblablement vendue dans les jours à venir, gnark gnark gnark), puis il a roulé calmement jusque...

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Son ancienne maison. Avec son ex-copine furieuse dedans, et un petit machin enveloppé d'une couverture bleue. Le texto de cette nuit disait, "Ton fils, Ronaldo, est venu au monde." (Le prénom a été pour lui un choc tout particulier) C'était tout. Comme il n'avait pas réussi à passer outre cette nouvelle plus frappante qu'il n'aurait pensé, il avait décidé de prendre ses responsabilités et d'aller, comme un père, saluer son nouveau-né.

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Quand Pauline l'a aperçu, elle est restée calme et n'a adopté qu'une expression neutre qui invitait plutôt à s'approcher qu'à fuir la queue entre les jambes. Aussi Hank s'est-il avancé vers elle, le pas assuré, dans l'espoir de pouvoir faire connaissance avec son fils.

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"Est-ce que... je peux entrer ?"

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"Evidemment, qu'est-ce que tu crois. Fais comme chez toi.", a-t-elle lancé avec ironie. Passée la surprise (Monsieur Hansen s'était imaginé qu'il faudrait la convaincre et, en bon lèche-bottes, il avait préparé tout un argumentaire), il est entré, une boule au creux du ventre.

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Se demandant si sa venue chez Pauline était une bonne chose, et en songeant à Catalina qui ignorait qu'il était effectivement le père du petit Ronaldo, il s'est senti oppressé, acculé par les circonstances. Que dirait-il à Pauline, lui qui l'avait abandonnée si lâchement ? Et à sa femme, que fallait-il dire ? Il pensait que lui mentir était dans son intérêt -il avait peur qu'elle souffre-, mais il réalisait maintenant pleinement la situation. 

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Ronaldo était réel, il était là et c'était son fils. Il n'était pas juste une information à transmettre ou à cacher, un mensonge honteux, une idée qu'il pouvait oublier, c'était un enfant en chair et en os et cet enfant aurait besoin d'un père.

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Une fois le rejeton endormi, et repu, Pauline s'est approchée pour tenter de comprendre le brutal départ de Hank.

"Tu ne penses pas que tu aurais pu me donner quelques explications ? Je pensais qu'on était sur la même longueur d'ondes et que l'arrivée du bébé nous rapprocherait... Tu as pensé à ce que j'ai pu ressentir ? Et lui, tu y as pensé ? J'ai croisé Catalina, l'autre jour, et selon elle je t'aurais... trompé ? C'est vrai, c'est ce que tu as inventé pour avoir la conscience tranquille ?"

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Nerveux, il n'en a pas fallu davantage pour que Hank laisse exploser sa colère. Sa honte s'est transformée en rage irrationnelle.

"Je suis venu, non ? C'est bien la preuve que j'ai pensé à Ronaldo et quant au reste, c'est moi que ça regarde ! Je serai là pour le petit, c'est pas le plus important ? Et puis, qu'est-ce que tu crois faire avec Catalina ? Ce que je décide de lui dire, c'est pas tes affaires, reste en dehors de ça !"

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"Attends, Hank, calme-toi, j'ai pas envie qu'on s'engueule je cherche juste à compr...

- Il n'y a rien à comprendre ! Je suis tombé amoureux d'elle et j'ai paniqué, voilà ! J'étais pas rationnel et j'essaie juste de faire au mieux pour ne blesser personne !"

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"Tu as beau essayer ça ne fonctionne pas. Tu essaies juste de sauver les apparences, mais là vérité c'est que tu as menti à tout le monde. Je ne sais pas si je suis triste ou juste déçue...

- Te fatigue pas, je m'en vais."

Et c'est ce qu'il a fait, ensuite. Le feu aux joues et le pas las, il s'en est allé.

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

Hank et moi avons eu quelques jours de congé le temps de faire notre nid d'amour, alors puisque j'avais peur de passer la journée enfermée chez nous à ne rien faire (je me suis dit que peut-être que tout ma graisse remonterait jusque dans mes artères et que j'allais mourir), j'ai décidé de remuer mon admirable derrière sur le tapis de course. Mon époux... Attendez, c'est si jouissif que je le réécris, MON EPOUX, disais-je, n'était déjà plus là lorsque je me suis réveillée (d'ailleurs la grande question qui m'anime reste actuellement "où était-il ?"), alors j'en ai profité pour m'éclipser aussi ni vu ni connu (et aussi pour lui foutre les boules parce que moi aussi je peux faire ma vie dans mon coin, d'abord).

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Mais bon, sans rire, le sport c'est fatigant (j'ai reçu un Prix Nobel pour cette conclusion en 1988), alors j'ai préféré me replonger dans un livre de cuisine histoire de me mettre à niveau pour ma reprise du boulot. 

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Et là, surprise, qui vois-je attablé non loin, lisant un livre de Logique de l'air le moins coupable du monde ? Dans le mille, Hank Godd... HANSEN. Hansen. 

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Etant donné que, comme moi, c'est un amoureux de la Nature (comme quoi on était visiblement faits pour être ensemble et puis Pauline n'a qu'à se brosser), on s'est retrouvés et on a migré jusqu'au Parc Central. Il avait l'air tout drôle, et comme je n'avais pas envie de l'ennuyer j'ai préféré réessayer la pêche, pour voir. J'ai pensé qu'il avait peut-être besoin de temps avant d'accepter sa nouvelle situation ; j'ai pas oublié qu'il était réticent à s'engager et j'en ai conclu qu'il avait quelques doutes légitimes (c'était bien la peine de rayer de la liste tous ceux qui avaient participé à la manif', le premier jour. Ironie quand tu nous tiens...). 

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Franchement, heureusement que je ne suis pas hypersensible parce que le voir, patins aux pieds, galérant comme un bambin qui tente d'accéder au statut de Bipède, ça m'a UN PEU brisé le coeur. En plus, entre nous, il n'avait franchement pas l'air de s'éclater.

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Pour me consoler (et parce que je suis pauvre et que j'ai besoin de sous), j'ai été cueuillir des tas de fleurs que j'ai pu vendre facilement.

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J'ai aussi cueilli des pommes que je n'ai pas mangées ; après tout elles viennent d'un pommier public, QUI SAIT si elles n'ont pas été touchées maintes fois, aspergées de l'urine d'un chien géant ou, pourquoi pas, empoisonnée dans le but de piéger quiconque oserait les cueillir (puisqu'elles sont publiques). J'ai préféré les vendre et ne pas trop penser à ce qu'il adviendrait de celui ou celle qui les ingèrerait.

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Plus tard, j'ai avisé un couple de joyeux lurons sur la piste. Désireuse de sauver mon pauvre Hank de sa triste condition de chandelier, j'ai filé pour le rejoindre. Il avait toujours l'air de s'ennuyer ferme (et de penser à on-ne-sait-quoi), mais je me suis sentie investie d'une mission : celle de lui redonner le sourire et, aussi, de lui prouver que la vie à deux est une aventure digne d'être vécue.

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Alors bon gré, mal gré, j'ai enfilé de superbes patins à roues roses et j'ai glissé comme une merde élégamment vers lui.

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"Bah, t'as arrêté de pêcher ?

- Ça fait un moment. Donne-moi tes mains.

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"Heu... Je suis pas sûr qu'on devrait se la jouer pros de la glissade...

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"Mais on ne joue pas aux pros de la glissade, idiot, je veux seulement prendre tes mains.

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"Là, c'est si difficile ?

- Tant que tu ne bouges pas trop ça va... Et fais gaffe, si l'un de nous tombe...

- L'autre tombe aussi. Mais on ne tombera pas."

Il a souri. J'ai eu envie de le prendre dans mes bras et de le rassurer toute la nuit.

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"Fais-moi seulement confiance."

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La nuit est tombée plus rapidement qu'on ne l'aurait imaginé. Affamés comme tout, on s'est octroyé un petit dîner en extérieur pour quelques SimFlouz à peine. Même si Hank semblait un brin plus détendu, je l'ai senti gêné et invariablement distant. Il parlait peu, me regardait à peine, et j'ai englouti mon sandwich avec le sentiment qu'un mur se dressait entre nous.

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Pourtant, un peu plus tard, il n'a pas hésité à me prendre dans ses bras...

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Et à m'honorer de toute sa tendresse (et de tous ses muscles).

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Mais le lendemain, rien n'avait changé. J'avais pourtant cuisiné quelques pancakes pour le petit-déjeuner en anticipant son réveil, et je m'étais fait une joie de le faire goûter à ma cuisine. Mais il a déjeuné, une fois encore, sans un mot et à peine un regard.

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Honnêtement, j'étais plus déboussolée qu'en colère et j'ignorais comment appréhender le problème. Il y avait une bonne raison à cela ; je n'en connaissais pas la nature. Qu'est-ce qui le tracassait à ce point ? Etait-ce vraiment le mariage, ou m'avait-il caché quelque chose ?

"Hank... Excuse-moi d'y aller aussi franchement mais qu'est-ce que tu as ? Tu tires une mine pas possible depuis hier et malgré mes efforts t'as l'air... absent..."

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A son regard lorsqu'il a relevé les yeux vers moi, j'ai compris que j'aurais mieux fait de me taire.

"Tu sais, je suis sûr qu'en y réfléchissant tu seras capable de comprendre toute seule, comme une grande."

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Par chance, je venais d'engloutir mon dernier pancake et je me suis levée de table précipitamment sans ajouter un seul mot. J'étais vexée, frappée par sa froideur injuste. Quant à Hank, il a repris son déjeuner comme si de rien n'était.

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J'ignorais franchement ce qui motivait son comportement, et j'étais sérieusement perturbée par son instabilité constante à mon égard... Mais deux jours à peine après notre mariage, j'avais réellement envie d'arranger les choses ou, au moins, de sauver les apparences. Alors, d'une voix fluette et innocente, j'ai proposé :

"Un film d'auteur gratuit en ville, ça te tente ?"

Il a acquiescé en silence et nous sommes sortis.

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En arrivant devant le théâtre, j'ai eu l'incommensurable honneur de croiser, comme à chaque fois que je sors, cette adorable Pauline et son air de furie disgrâcieuse. Franchement, elle avait l'air en pétard et m'a adressé un regard plus assassin que d'habitude. J'ai épié la réaction de Hank (il n'en a eu aucune), et puis j'ai avancé fièrement jusqu'à l'entrée, satisfaite qu'elle nous ait vus ensemble et heureux.

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La soirée qui a suivi la séance n'était ni agréable, ni désastreuse. Nous n'avons pas dîné ensemble, ni fait l'amour ; en fait, nous avons vécu chacun comme si nous étions seuls à la maison.

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Et le jour suivant, c'était toujours la même histoire. J'ai commencé à me sentir sérieusement mal, à me demander si je n'avais pas fait une erreur de jugement concernant Hank. J'avais cru voir en lui un homme honnête et aimant, mais l'homme qui me faisait office d'époux n'était qu'un être faussement présent et irrévocablement muet.

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Le pire, ç'a été lorsqu'il a décroché son téléphone pour discuter avec je-ne-sais qui. Grâce aux légers éclats de voix qui émanaient de son téléphone, j'ai compris que c'était une femme. Mais quelle femme ? Pourquoi, alors qu'il m'ignorait depuis la veille, prenait-il la peine d'appeler une étrangère pour s'enquérir de son état ? Et moi, je servais à quoi ?

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Au bord des larmes, frustrée et en colère, j'ai pris l'initiative de débarrasser le terrain de tous les vieux journaux qui traînaient depuis mon emménagement. J'avais besoin de respirer et, surtout, je ne voulais pas entendre sa voix mielleuse s'adresser à une autre que moi.

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Mais, contre tout attente, la bouche en coeur, Hank est venu me rejoindre. Il était tout sourire, comme s'il était revenu à lui après un temps d'absence.

"Tu sais que je t'aime, hein ? Allez, fais pas cette tête. Excuse-moi.

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Il pensait "Si seulement j'osais te dire la vérité."

Je l'ai serré dans mes bras, noyée dans un océan d'incompréhension, et j'ai décidé d'accepter ses excuses sans poser plus de questions.

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"Je t'aime vraiment, Catalina."

Qu'aurais-je pu exiger de plus ?

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Rapport de Supervisation du Legacy Hansen par Redrum

Suite à cette brève réconciliation, il a été l'heure, pour Catalina, de renfiler ses gants et son tablier et d'aller mouler quelques épices (mouahahaha, quel métier). Hank, profitant de sa solitude forcée, a eu envie de se ressourcer à l'endroit où il avait juré à sa névrosée de femme de l'aimer jusqu'à ce que mort s'ensuive (oui, parfaitement, aimer ça tue) et, tout en réfléchissant à un moyen d'apaiser sa conscience, il s'entraîna aux échecs pour parfaire ses compétences professionnelles.

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Pendant ce temps, grâce aux congés payés et à la voiture de Hank, une mystérieuse équipe de super-maçons-et-architectes-de-la-mort-qui-tue se sont attelés à la dure tâche d'agrandir le cocon nuptial. Et voici donc ce que ça donne, de l'extérieur.

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Vu du dessus (ils vont enfin pouvoir pisser tranquille avoir un peu d'intimité grâce au super système révolutionnaire de murs entre la pièce principale et la salle de bains).

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Le coin chambre/salle à manger.

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Et le tout minuscule coin cuisine.

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Quelques heures plus tard, la lumière du Soleil décline lentement et offre à tous ceux qui l'observent un horizon aux couleurs roses, chaudes et apaisantes. L'air se rafraîchit, et quelques uns prennent un dernier bain avant de regagner leurs pénates. Mais où est Hank ? 

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Réponse : les jambes dans l'eau, tout empreint à la réflexion...

A quoi a-t-il pensé ? Quelles décisions prendra-t-il quant à Pauline, à Catalina, à tous ses mensonges ? 

 

Cette fois, c'est dans l'épisode suivant qu'on obtiendra la réponse. ;)

 

9 septembre 2013

Chapitre 3. POUR LE MEILLEUR...

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Extrait du Journal de Catalina Hansen

AMBIANCE

Un vélo est apparu hier soir. J'ignore d'où il vient ; il m'a semblé entendre la Voix mais j'étais si exténuée, si énervée, que j'ai dû halluciner. 

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Là où je n'hallucine pas, en revanche, c'est quand je vois ma peau, mon corps entier, arborer des couleurs oscillant entre le rouge nacarat et le jaune urine. Oui, parfaitement, jaune urine, regardez mes mains. Et encore, s'il n'y avait que la couleur ! On n'imagine pas à quel point ça brûle, ce machin lumineux, là-haut.

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Enfin bref, cette journée a commencé comme toutes les autres, ou presque. Puisqu'on m'a offert un vélo, je me suis dit qu'il fallait en faire bon usage et que la Planète m'en serait sans doute reconnaissante, alors je suis montée dessus et j'ai filé droit au gymnase. Et qu'est-ce que c'était agréable ! Quel plaisir de sentir la caresse du vent, d'entendre son chant pendant qu'en humant les effluves estivales on pédale à toute allure ! Mais bon, c'est juste un vélo, pas de quoi s'emballer non plus.

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Me croirez-vous si je vous disais qu'en arrivant sur place, je suis tombée nez-à-nez avec Pauline Wan ? Parce que c'est le cas. Elle était là, couettes frétillantes, marmonnant quelques insultes vaguement audibles. J'en ai déduit que Hank avait tenu parole ; il l'avait bel et bien quittée, et maintenant elle rageait tout son soûl derrière mon dos. Ceci dit, elle avait des raisons de le faire.

"Espèce de.... Voler mon fiancé... Sale... De... Tu vas voir si je... la gueule..."

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N'empêche, j'étais assez heureuse (oui, c'est vil). Par PURE curiosité, j'ai été glaner quelques informations directement auprès d'elle.

"Excuse-moi, tu essaies de me dire quelque chose ? Ce serait plus simple si tu parlais clairement."

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"Oh mais t'en fais pas, mégère, je vais être très claire : tu es répugnante, oui, répugnante ! Pousser un homme heureux à quitter sa future épouse alors qu'elle est enceinte... Tu n'as pas honte ? Comment peux-tu encore supporter ton reflet ?! Moi ça me dégoûte de te croiser en ville, de fréquenter les mêmes lieux qu'une pourriture comme toi !"

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"Heureux ?! Hank m'a raconté ce que tu lui avais fait, comment peux-tu prétendre me faire la morale ? Il ne sait même pas que tu es enceinte, et d'ailleurs ça ne doit même pas être lui, le père...

- Hmpf ! Mieux vaut entendre ça que d'être sourd..."

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J'ai été heurtée, c'est vrai. Même si Pauline vociférait avec hargne, et même si elle était sous l'emprise de la colère et, sans doute, de la douleur, ses propos étaient vrais. Et si Hank était vraiment heureux avec elle ? Si c'était effectivement lui le père de l'enfant ? Ça ne peut pas, je le sais. Il m'en aurait parlé, autrement, c'est forcé.

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J'ai avalé un déjeuner à contrecoeur, juste histoire de faire carburer la machine pendant le boulot, mais ma gorge était serrée et ma conscience pas tranquille. Foutue Pauline... Elle cherchait sans doute à ruiner mon tout nouveau bonheur, peut-être même inventait-elle cette histoire de paternité pour nous mettre des bâtons dans les roues. Quoiqu'il en soit, si elle cherchait à me mettre mal à l'aise, c'était réussi.

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J'ai pris une douche rapide et fraîche en espérant apaiser mes brûlures et me détendre un peu, mais ça n'a pas vraiment fonctionné.

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Après quoi, j'ai beaucoup pensé à Hank en attendant l'heure. J'avais hâte de le voir et de lui parler de Pauline, de ce qu'elle avait raconté... Mais jusque-là il s'est montré si imprésivible que je ne pouvais pas m'empêcher de nourrir quelques appréhensions. 

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Ceci dit, en voyant Pauline fricoter ouvertement avec Cyclon3 (vraiment, on n'a pas idée d'avoir un nom pareil. IL N'Y A PAS DE CHIFFRE DANS UN PRENOM, MONSIEUR, JE VOTE CONTRE), je me suis sentie rassurée. Je me suis dit "Quelle garce. Elle sait manipuler les gens." Et j'ai pensé avoir eu raison en poussant Hank à la quitter.

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J'ai reçu un appel de Hank juste avant d'aller au restau. J'avais enfilé mon maillot de bain en pensant, à tort, que j'aurais le temps de piquer une tête. Il voulait juste discuter, mais je lui ai dit que je le rappellerais plus tard.

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C'est ce que j'ai fait, après le boulot. Je me suis changée, et j'ai chevauché ma monture métallique pour aller retrouver mon preux chevalier. Un chevalier qui nous attire beaucoup d'ennuis et de chagrin mais enfin un chevalier, quoi. J'ai compté sur l'obscurité pour dissimuler la rougeur/jaunisse qui me faisait office de peau, et j'ai pédalé aussi vite que possible.

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C'est sur la Plage de la Vieille Jetée que je lui ai donné rendez-vous. C'est un endroit réellement paradisiaque, et j'ai pensé que le contexte l'influencerait peut-être quant aux négocitations à venir. 

"Je suis vraiment... Vraiment heureuse de te voir."

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"Viens là. Moi aussi, je suis heureux."

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J'ai essayé de l'embrasser. QUI, je vous le demande, QUI n'aurait pas essayé dans un moment pareil ? Et surtout QUI aurait refusé un baiser de sa PRESQUE petite amie pendant un fin de coucher de soleil sur une plage parfaitement déserte et superbe ?! Moi j'ai une réponse. Hank Goddard. Hank Goddard, c'est ce genre de mec.

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"Mais c'est quoi, ton problème ? Tu vas me faire le coup à chaque fois ? J'en ai marre, Hank, ça me fatigue, ça me...

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"Eh, chut. Tu t'emportes. Excuse-moi, je suis un peu déboussolé... Mais je ne veux pas que tu croies que... Je ne ressens rien...

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"D'ailleurs si tu veux une preuve..."

J'ai mis quelques secondes avant de réaliser qu'il était effectivement en train de m'embrasser... A partir de ce moment-là, je crois qu'un truc a cédé. Je veux dire, en moi. J'ai compris que je le voulais, que je le voulais vraiment, et que j'étais déjà très amoureuse de lui.

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"Est-ce que... Est-ce qu'on peut considérer qu'on est ensemble, maintenant ? 

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"Oui, Catalina. On est ensemble."

C'est tout ce que je voulais entendre !

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Je suis rentrée "chez-moi" le sourire aux lèvres. La soupe en boîte -bio- qui avait eu tant de mal à passer cet après-midi glissait maintenant jusqu'à mon estomac sans que je le réalise. Je ne pensais qu'à demain, à Hank, à l'avenir. Enfin, un futur se profile à l'horizon...

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J'ai pris une résolution, ce soir. Demain, ma vie va changer.

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[Le lendemain] Demain est arrivé plus vite que prévu. Angoissée comme tout, mais ayant retrouvé mes jolies couleurs dorées, j'ai appelé Hank pour lui donner rendez-vous, à nouveau, sur la plage (quoi ? si ça a marché là-bas ça veut dire que le lieu porte chance et puis c'est tout).

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Fidèle au poste, c'est au bord de l'eau que je l'ai retrouvé. Il portait encore sa tenue affriolante (comment ça, une tenue de travail ?) et ça m'a intimidée quelques petites secondes.

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"Ça va ? T'as l'air bizarre.

- Non, je suis juste bronzée. Qu'est-ce que tu aurais dit hier si tu avais vu ma tronche d'écrevisse...

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"Je suis sûr que tu es très jolie, en écrevisse. Mais je ne parlais pas de ton teint, plutôt... De ton air, je ne sais pas... On dirait que tu as une idée derrière la tête.

- Hm... C'est un peu vrai.

- Comment ça ?"

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Je me suis agenouillée face à l'homme que j'aime...

"Hank Goddard, acceptez-vous de me prendre pour épouse, de devenir le père de mes enfants et héritières et de vivre avec moi sur un terrain sans toit ni murs ?

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"C'est... Tu es dingue, Catalina...

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"Bien sûr que j'accepte. Quelle question..."

La blague, hein. "Quelle question", dit-il. Il y avait des raisons de se la poser, pourtant...

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En tout cas, même si je ne suis pas plus romantique que ça, j'ai tenu à louer la plage pour y organiser notre mariage. 206SF dans le portefeuille, et la location en coûte 200 ? Qu'importe ! Je paierai tout.

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Une fois les démarches faites, Hank et moi sommes allés piquer une tête pour tenter (mais en vain) de se rafraîchir le melon.

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Au moment de la cérémonie, j'étais à nouveau rouge écrevisse doublé de jaune pisse. Mais ça n'importait pas. Mon terrain immensément vide n'importait pas, ni mes pauvres Flouz restants, ni Pauline, ni les brûlures de mon épiderme.

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Il n'y avait que cet instant. C'était Hank et moi, sous cette arche, sur cette plage, ce jour-là. C'était nous, et nous nous sommes juré de nous aimer jusqu'à ce que la Mort (à savoir une encapuchée armée d'une faux) nous sépare.

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Et en quelques minutes, Hank Goddard est devenu Hank Hansen. Messieurs Dames, j'ai toujours rêvé de le dire et, cette fois, les circonstances me semblent optimales : Mission accomplie, le tapis est nettoyé, le facteur est passé, tous les noms de code que vous voulez mais, en gros YES NOM D'UNE MARMITE EN BOIS, J'AI REUSSI.

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On a reçu quelques cadeaux de mariage qui ont rapidement été vendus. Hank a également ramené, avec lui, plus de 2000SF et ça nous a permis d'agrandir notre nouveau chez-nous. Alors oui, c'est petit et moche, mais enfin on y vit et au moins, on a un toit au-dessus de la tête (notez que jusque-là, j'ai eu la chance de ne pas connaître un seul jour de pluie... Miracle ? Coïncidence ? Je ne crois pas.)

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Voici de quoi a l'air l'intérieur, vu de face. Pour l'extérieur j'ai trop honte, c'est vraiment, vraiment naze, mais on fera mieux plus tard.

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Ce soir, l'heure était à la nuit de noce. Hank et moi n'avons pas prononcé un seul mot sur le chemin du retour, mais il me suffisait de le regarder pour savoir qu'il était aussi comblé que moi. Je n'avais besoin de rien d'autre ; tout parlait pour lui.

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Et puis...

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... On a inauguré notre (doublement) nouveau lit*. Les amis, la vie est belle ! J'ai hâte de savoir de quoi demain sera fait, mais j'ai déjà une certitude : Hank sera à mes côtés, et aujourd'hui je n'ai besoin de rien d'autre... 

"Moi si. J'ai besoin d'une héritière.

- AAAAAAAAh !

- Catalina ?!

- T'as... t'as entendu ?!

- Non...

- Oups... ;) Bonne nuit, les coquins."

 

*Le lit que j'avais placé à la base est un contenu téléchargé et, allez savoir pourquoi, toute interaction effectuée sur lui devient source de bugs graphiques incroyables... Alors je l'ai remplacé ni vu ni connu avant que le mariage ne soit consommé :D

 

La suite ~

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